Vendanges 2022: un millésime très prometteur
Les vendanges ont débuté dans le canton. Si la taille des baies est plus petite en raison du manque d'eau, toutes les conditions semblent réunies pour une belle récolte et un millésime prometteur. Ce qui réjouit l'oenologue cantonale, après une année 2021 catastrophique pour la branche.
On peut parler de vendanges précoces. En 2018, les vendanges avaient également commencé début septembre. Et ce n'est pas la seule similitude avec ce millésime exceptionnel.
Millésime prometteur
Après une année 2021 catastrophique, en raison du gel printanier et des pluies de juillet, la récolte 2022 s'annonce bien meilleure pour la branche. «Le contrôle de maturité des baies a été fait mardi dernier chez nous. Et les teneurs en sucre, en acidité, en poids des baies que nous avons, correspondent un peu au millésime 2018», indique Nadine Pfenninger-Bridy, oenologue cantonale.
«On a tout pour bien faire: belle récolte, raisin sain, acidité intéressante et des taux en sucre déjà bien avancés.» Nadine Pfenninger-Bridy, oenologue cantonale
«Le millésime 2018 reste un millésime exceptionnel, donc on espère vraiment que le 2022 soit du même niveau. Alors oui, il est prometteur. On a tout pour bien faire: une belle récolte, le raisin est sain, une acidité intéressante et des taux en sucre qui sont déjà bien avancés.», assure l'oenologue cantonale.
Des grains plus petits
Cette année, la taille des grains de raisin est toutefois plus petite, en raison du manque d'eau. Cela a une incidence sur le volume de la récolte bien sûr, mais peut également en avoir sur les arômes. «Le rapport chair du fruit et pellicule est plus important. Donc on peut imaginer qu'on aura peut-être un petit peu plus de couleur sur les rouges, mais tout dépend de la maturité des pellicules. C'est un peu tôt pour le dire», précise Nadine Pfenninger-Bridy.
«La taille des baies a une incidence sur l'aromatique, l'acidité et la couleur des vins.» Nadine Pfenninger-Bridy, oenologue cantonale
«Mais bien sûr que la taille des baies a une incidence sur l'aromatique, l'acidité et la couleur des vins.» Pour l'oenologue cantonale, nous ne sommes pas dans quelque chose d'inhabituel: là encore, cela correspond à l'année 2018.
Attention à la chaleur!
En commençant tôt dans la saison, il faudra faire attention à la chaleur, prévient Nadine Pfenninger-Bridy. «Cela peut influencer la vinification: il faut pouvoir refroidir les vendanges, afin de maîtriser le développement de micro-organismes, pour éviter des départs en fermentation avant qu'on le souhaite. C'est un élément auquel il faudra être attentif cette année.»
«Il faudra peut-être vendanger le matin pour ne pas encaver des raisins qui sont trop chauds.» Nadine Pfenninger-Bridy, oenologue cantonale
Selon l’œnologue cantonale, cette année toutes les conditions sont réunies pour un beau millésime. Les vignerons croisent cette fois les doigts. Le risque qui subsiste, c’est la grêle. Mais le Valais n’y est pas trop sujet, rappelle, confiante, Nadine Pfenninger-Bridy.