Valais : les policiers bientôt équipés de bodycams lors d’interventions à risque
Le Conseil d’État adapte la loi sur la Police cantonale pour encadrer l’usage des caméras-piétonnes et la recherche automatisée de véhicules.

Le Conseil d’État valaisan a adopté un projet de modification de la loi sur la Police cantonale (LPol) visant à légaliser l’usage des caméras-piétonnes (bodycams) par les agents de police lors d’interventions jugées à risque. Ces enregistrements pourront être déclenchés lorsqu’il existe des raisons sérieuses de présumer que des actes punissables pourraient survenir, comme lors de manifestations. L’utilisation des bodycams sera strictement encadrée par ordonnance, notamment en ce qui concerne l’annonce de l’enregistrement et ses modalités techniques.
Déjà testées dans d’autres cantons suisses, ces caméras visent à prévenir les tensions et à désamorcer les conflits. Elles favorisent des comportements plus mesurés, tant du côté des forces de l’ordre que des personnes interpellées. Les enregistrements pourront également servir à identifier des auteurs d’infractions et à analyser les interventions.
La révision de la LPol s’aligne aussi sur la jurisprudence récente du Tribunal fédéral concernant le système de recherche automatisée de véhicules (RVS). Désormais, cette technologie ne pourra être utilisée qu’à des fins de prévention d’infractions, excluant tout usage lié à la poursuite pénale. En parallèle, la durée de conservation des données est réduite de 100 à 30 jours, à l’exception des cas impliquant des personnes disparues ou évadées, pour lesquels le délai de 100 jours reste valable.
Ces modifications n’impliquent aucun coût supplémentaire, l’acquisition des bodycams étant couverte par le budget ordinaire de la Police cantonale. Le projet sera soumis au Grand Conseil valaisan lors de sa session de novembre 2025.