Vaccin obligatoire pour 2'000 bovins valaisans contre la dermatose nodulaire contagieuse
Face à la progression de la dermatose nodulaire contagieuse en France voisine, les mesures de protection sanitaires sont renforcées en Valais. Elles impliquent notamment la vaccination de 2'000 bovins dans les régions de Champéry, Finhaut et Ferret.

Après Genève et Vaud, plus de 2000 bovins doivent aussi être vaccinés dans le canton du Valais pour se prémunir contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui progresse en France voisine. Les régions de Champéry, Finhaut et Ferret sont concernées, suite à l’apparition d’un foyer à Beaufort en France.
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) rend la vaccination obligatoire de tous les bovins, buffles et bisons présents dans ces trois régions, annonce vendredi l'Etat du Valais. Quant à l’ordonnance qui définit les mesures de protection, elle "sera adaptée afin de pouvoir commencer à vacciner le plus rapidement possible. C’est le Service de la consommation et des affaires vétérinaires du Canton du Valais qui est chargé de l’organisation de la vaccination", nous a précisé l'OSAV.
Il rappelle que si la DNC, qui se transmet principalement par les piqûres d'insectes, représente une menace pour les bovins, elle est sans risque pour l'homme et les autres espèces.
Cette vaccination obligatoire vise "à établir une barrière immunitaire efficace autour des foyers détectés en France", poursuit le communiqué. La vaccination constitue actuellement la stratégie la plus efficace pour enrayer la maladie.
Exception
À noter que les vaccins utilisés ne sont pas autorisés en Suisse. Mais l'OSAV a édicté "une décision générale pour l'importation et l'utilisation de ces vaccins", relève l'Etat du Valais. Et d'ajouter que les expériences faites jusqu'à présent montrent que les vaccins sont bien tolérés. Les frais liés à la vaccination sont entièrement pris en charge par les autorités vétérinaires.
La semaine dernière, l'OSAV avait déjà annoncé la vaccination obligatoire de tous les bovins du canton de Genève et ceux de la région voisine de Terre Sainte (VD).
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires nous a par ailleurs informé qu'il suivait de près la stratégie mise en place par les autorités sanitaires françaises. "Les mesures applicables à la zone de surveillance (ndlr en Suisse) ont été adoptées en étroite concertation avec les autorités françaises, afin d'assurer la plus grande cohérence possible des mesures et leur coordination transfrontalière."