Uniforme militaire : la récente circulaire du canton sème le trouble
Port de l'uniforme militaire hors service : la récente circulaire du canton inquiète. Certains estiment que l'accumulation des démarches administratives va finir par décourager les organisateurs de manifestations.

La circulaire envoyée il y a un mois par l'Office cantonal des affaires militaires suscite des inquiétudes. Par un courrier du 16 juillet adressé à toutes les communes valaisannes, l'Office cantonal des affaires militaires a rappelé que le port, hors service, de l'uniforme militaire de même que de l'arme d'ordonnance est soumis à une autorisation préalable de sa part.
Or, selon l'Office, de plus en plus de cas de non-respect de cette disposition ont été mis en évidence, à l'occasion, par exemple, de fêtes patronales ou de la Fête-Dieu. D'où ce courrier aux communes.
Ce qui préoccupe l'Office des affaires militaires, c'est avant tout la sécurité. C'est-à-dire le port d'une arme de service, surtout si l'utilisation de cartouches à blanc est prévue, ce qui relève alors de la police.
Mais ce régime d'autorisation s'applique donc aussi aux simples habits militaires. Les communes vont ainsi devoir se montrer plus rigoureuses puisque ce sont elles qui valident la tenue de ces manifestations ou les organisent.
Cette démarche de l'Office cantonal des affaires militaires provoque des réactions. Elle suscite "des inquiétudes légitimes quant à la pérennité de la participation de nos soldats à ce moment solennel", a écrit dans la newsletter de son parti Laurent Bagnoud, le vice-président du Centre Valais romand, faisant directement référence à la Fête-Dieu.
Laurent Bagnoud appelle à supprimer les contraintes inutiles ou, en tous cas, à simplifier les démarches. Ce qui pourrait se faire à travers la loi sur la culture, actuellement en révision.