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Une soirée autour de la Papouasie-Nouvelle-Guinée à Chamoson, avec le Bruno Manser Fonds

Deux jours autour de la Papouasie-Nouvelle-Guinée se déroulent à Chamoson. Une tribu papoue s'est produite ce mardi soir. L’occasion aussi pour la Fondation Bruno Manser, qui lutte pour la préservation de la forêt amazonienne, de présenter les enjeux de son combat.

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Lauriane Pipoz
Lauriane Pipoz, Rédaction Rhône FM
03 sept. 2025, 18:00
/ Màj. il y a 4 jours
Le groupe de Papouasie-Nouvelle-Guinée s'est produit à Evolène, et à Chamoson.
Le groupe de Papouasie-Nouvelle-Guinée s'est produit à Evolène, et à Chamoson. © Tendances Mekeo/Facebook

Deux jours autour de la Papouasie-Nouvelle-Guinée se déroulent à Chamoson ce mardi et ce mercredi. Ils sont notamment portés par l'association valaisanne Mekeo Tendances, qui met en valeur les traditions et la culture papoue et est parvenue à faire venir une tribu autochtone.

Rappelons que cette tribu papoue est présente en Valais depuis le mois dernier. Elle a dansé d'abord à Evolène, dans le cadre du festival des CIME, avant de participer à un spectacle ce mardi soir, à l'Espace Johannis. Le président de Chamoson Reynald Blanchut a déclamé un mot de bienvenue à cette occasion.

Préserver l'habitat de la tribu papoue

Une occasion aussi pour la Fondation Bruno Manser, qui lutte pour la préservation de la forêt amazonienne, de présenter les enjeux de son combat. "Elle est intervenue après la représentation du groupe Mekeo, car c'est leur habitat qu'on déforeste", explique Claire Martin, présidente de l'association Tendances Mekeo.

Le Bruno Manser Fonds était présent à travers Baptiste Laville, son responsable de projets. Ce député écologiste au Parlement jurassien est très engagé dans le combat contre l'exploitation des ressources naturelles - tout d'abord à Bornéo, où il se rend sur place pour collaborer avec des indigènes, mais aussi en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Il est intervenu à Chamoson pour porter un message d’espoir : la forêt peut encore être préservée, sur le territoire de la tribu papoue. "Nous savons ce qui va s'y passer, car ce sont les mêmes entreprises qui ont détruit les habitants naturels des indigènes à Bornéo qui sont à l'oeuvre en Papouasie-Nouvelle-Guinée", regrette-t-il. Mais selon lui, il n'est pas trop tard pour agir.

Agir depuis notre canton

Mais peut-on réellement faire une différence depuis le Valais ? Bien sûr, tranche-t-il. "Cela passe par de petits gestes. D'abord, en tant que consommateur, nous sommes appelés à choisir nos produits. Nous devons le faire soigneusement." Les palmiers à huile, par exemple, sont fortement exploités sur le territoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, explique Baptiste Laville.

Le bois tropical, également. "Depuis 10 ans, ce pays est l’exportateur numéro un." La meilleure solution selon lui : arrêter d'acheter des fournitures d'origine chinoises. "Ce bois est importé par la Chine, retravaillé, puis est injecté sur les marchés européens. Nous pouvons donc essayer de privilégier le matériel local." Car pour lui, lorsque nous consommons, nous prenons des décisions politiques.

"Lorsque nous nous en prenons à la forêt amazonienne, ce sont aussi des cultures et des traditions que l'on fait disparaître." Baptiste Laville, responsable de projet au Bruno Manser Fonds

Une problématique qui a parlé aux spectateurs de l'Espace Johannis ce mardi soir, après la danse de la tribu Mekeo, d'après Baptiste Laville. "Lorsque nous échangeons directement, comme c'était le cas, avec des autochtones touchés dans leur environnement, nous ne pouvons qu'être sensibles aux problématiques qu'ils connaissent. Moi-même, je l'ai été." Raison pour laquelle ce type de soirée est essentielle pour lui. "Car lorsque nous nous en prenons à la forêt amazonienne, ce sont aussi des cultures et des traditions que l'on fait disparaître."

Et il serait dommage de perdre celles de la tribu Mekeo, qu'il décrit comme "spectaculaires". "Nous avons assisté à un festival de plumes et de couleurs, de chants et de mouvements, c'était vraiment très, très beau, se réjouit-il. C'est tout un monde et une autre réalité qui ont été portés au public chamosard ce mardi soir, avec les enjeux humains et environnementaux qui allaient avec."

Lauriane Pipoz
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