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Une nouvelle association d’aide aux victimes de la guerre en Syrie fondée en Valais

Venir en aide aux victimes de la guerre en Syrie : le but de l'association SoLiSyraK récemment créée en Valais. Grâce aux dons récoltés, des logements et des repas sont assurés aux familles les plus pauvres d'Alep. Et les enfants bénéficient à nouveau d'une éducation à l'école.

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Luca Poli
Luca Poli, Rédaction Rhône FM
10 août 2025, 08:00
/ Màj. le 10 août 2025 à 10:45
120 enfants issus des familles les plus pauvres ont déjà pu retrouver le chemin de l'école grâce au programme éducatif mis en place par les Maristes d'Alep
120 enfants issus des familles les plus pauvres ont déjà pu retrouver le chemin de l'école grâce au programme éducatif mis en place par les Maristes d'Alep © DR
Les enfants peuvent suivre un apprentissage intitulé "je veux apprendre"
Les enfants peuvent suivre un apprentissage intitulé "je veux apprendre" © DR
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Appelée SoLiSyraK pour "Solidarité entre Liban, Syrie et Irak", cette association a d'abord été imaginée il y a une douzaine d'années, avant de devenir réalité il y a tout juste quelques mois, en décembre de l'année dernière. Aux prémices de la démarche, la Miégeoise d'origine syrienne Magda Caloz, qui travaille en tant qu'auxiliaire pastorale et accompagne les réfugiés. Elle explique que la guerre, l'exode et la souffrance n'ont jamais entièrement disparus de la ville d'Alep en Syrie, et ce, depuis de nombreuses années. 

En lien direct avec la communauté religieuse des frères Maristes qui œuvre sur le terrain depuis plus de 25 ans, Magda Caloz a donc décidé de reverser l'entièreté des dons récoltés, directement aux projets locaux, sans intermédiaire. "Si on reçoit 100 francs ici, on reverse 100 francs là-bas", explique-t-elle. 

"Je suis sûre qu'il y a beaucoup de personnes généreuses, mais elles peuvent parfois se demander où va leur don ? entre les mains de qui ? dans quel but ? C'est pour ça que le cabinet d'avocats Providoli à Sierre a officialité les statuts de l'association. On a voulu que les choses soient faites correctement et clairement, sans trafic", précise Magda Caloz.

L'éducation comme bouée de sauvetage

Parmi les projets déjà mis en place, la possibilité pour les enfants d'avoir droit à une éducation. "A Alep, l'école est un luxe", annonce d'ailleurs la Miégeoise :

Au total, 120 enfants, issus des familles les plus pauvres d'Alep ont pu retrouver le chemin de l'école. Si des jeunes bénévoles formés accompagnent ces derniers dans leur parcours scolaire, ce sont les frères Maristes qui organisent le tout. "Beaucoup de leurs classes sont utilisées comme des logements pour des familles", affirme Magda Caloz.

"Ce sont des enfants qui sont nés pendant la guerre, qui n'ont vécu que la guerre" Magda Caloz

"Et puis, il y a d'autres classes qui sont vraiment utilisées pour l'école. Des enfants s'y rendent chaque jour pour apprendre, mais aussi pour se sentir bien dans leur peau", ajoute-t-elle. "Ce sont des enfants qui sont nés pendant la guerre, qui n'ont vécu que la guerre".  

La solidarité avant la pitié

Autres projets mis en place à Alep, le relogement d'une centaine de familles dans le besoin, l'assurance pour mille d'entre elles de recevoir un panier alimentaire chaque mois, celle de nourrir quotidiennement 250 personnes âgées ou encore de prodiguer des soins médicaux gratuitement. "Et puis, il y a aussi certains projets qui s'adressent aux femmes", relève encore Magda Caloz. "Parce que beaucoup d'entre elles ont été violées, blessées, traumatisées", ajoute cette dernière :

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Dans un message simple, Magda Caloz conclut : "le peuple syrien n'a pas besoin de pitié. Il a besoin de solidarité vraie, de ce lien entre nous, ici, et eux, là-bas".

Une solidarité qui passe par cette récolte de dons, précise encore celle qui travaille en tant qu'auxiliaire pastorale : "une période, plusieurs pharmaciens m'ont donné des produits de base. A ce moment-là, il était encore possible d'envoyer ce matériel en Syrie. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. La seule chose qu'on peut encore envoyer, c'est de l'argent. 

Contact pour la récolte de dons : 078 973 81 88 ou magda.caloz@hotmail.com

Pour quelles raisons se rendre à l'école est devenu un luxe à Alep ?

- Destruction des infrastructures : la guerre a causé des dommages considérables aux écoles. De nombreux établissements ont été détruits, endommagés ou transformés en abris pour les déplacés.

- Insécurité et danger : les bombardements et la présence de décombres et de munitions non explosées sur le chemin de l'école mettent la vie des enfants en péril. La peur des violences et des attaques contre les établissements scolaires eux-mêmes est une réalité qui force de nombreux enfants à rester chez eux.

- Pauvreté et crise économique : la situation économique du pays impacte directement la scolarisation. Pour de nombreuses familles, les frais de scolarité, les fournitures, les uniformes et le transport sont devenus des dépenses inabordables. Les enfants, et parfois leurs parents, sont contraints de travailler pour aider à subvenir aux besoins de leur famille, abandonnant ainsi leur éducation.

- Déplacement des populations : les familles déplacées ou réfugiées font face à des défis majeurs pour scolariser leurs enfants. 

- Pénurie de personnel enseignant : de nombreux enseignants ont fui le pays ou ont été tués, blessés ou forcés de quitter leur profession. 

- Traumatismes psychologiques : les enfants d'Alep ont été témoins de violences et de traumatismes qui ont des conséquences profondes sur leur santé mentale. Le stress, la peur et le traumatisme rendent l'apprentissage difficile, même pour ceux qui ont accès à l'école.

LP
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