Une exposition vous plonge dans le quotidien d'artistes au début du 20e siècle à Vercorin
Une nouvelle exposition cet été à Vercorin. Du Val d'Hérens à Savièse en passant par Sion et Anniviers, l’exposition de la Fondation Edouard Vallet invite à une plongée dans le quotidien d’artistes genevois installés en Valais au début du 20e siècle.
À quoi ressemblait le quotidien d'artistes genevois installés en Valais durant le premier quart du 20e siècle ? Comment se sont-ils mutuellement influencés et comment le canton a fait évoluer leurs productions artistiques ? Autant de questions au centre de la nouvelle exposition de la Fondation Edouard Vallet à Vercorin. Une exposition intitulée Marguerite et Edouard Vallet-Gillard. Itinéraires valaisans, du nom des deux artistes qui se sont unis dans la Cité du bout du Lac en 1911, avant de s'installer en Valais par la suite.
Œuvres peintes et gravées, croquis, notes ou encore photographies d’archive : chaque salle de l'exposition est dédiée à une région significative de la vie des deux artistes en Valais. À commencer par la région d'Hérens, à Riod et Hérémence. Des villages qui leur offraient la possibilité d'explorer de nouveaux sujets, inspirés du patrimoine bâti, des paysages alentours ou de leurs habitants. "C'est la première région dans laquelle ils se fixent en tant que couple marié, à partir de 1911", explique Isaline Pfefferlé, curatrice de l'exposition :
Influences saviésannes
Si les deux artistes séjournaient dans le Val d'Hérens en été, lorsque les jours raccourcissaient en hiver, ils redescendaient la vallée, direction Savièse. Un lieu qui a fortement influencé la production du couple, selon Isaline Pfefferlé. Et ce, dans un contexte qui était très connu à l'époque : l'école de Savièse. "On parle ici d'un regroupement d'artistes en Valais, au tournant et au début du 20e siècle", précise cette dernière :
L'appel de la nature et de la montagne
Marguerite et Edouard Vallet-Gillard ne se sont, toutefois, pas limités à ces deux seules régions lors de leur vie commune en Valais. Car dès 1913, c'est à Vercorin qu'ils décident de s'installer.
C'est aussi à ce moment-là qu'intervient un certain changement dans leur art : la nature et les paysages environnants sont plus souvent représentés qu'auparavant dans leurs productions. Le cœur géographique de leur vie de couple et de leurs œuvres respectives, d'une certaine manière, selon Isaline Pfefferlé.
Un plongeon dans leur quotidien
Autre lieu central qui a inspiré les artistes genevois, la plaine du Rhône. Après le décès de sa femme, Edouard Vallet effectue plusieurs séjours à Sion, ville qu'il affectionne particulièrement. Il s'intéresse, en outre, à d'autres lieux en plaine, comme Saillon ou Rarogne durant cette période. Néanmoins, cet ancrage sédunois ne l'empêche pas de continuer à travailler dans les lieux significatifs de sa vie valaisanne d'avant. Savièse ou Vercorin continuent de compter pour lui, précise Isaline Pfefferlé.
"Tous ces aspects de leur vie sont une sorte de plongeon dans le quotidien des artistes, à la fois paisible et dynamique", affirme la curatrice de l'exposition. "Ce sont des sujets qui nous entourent, au niveau pictural. Je pense que toutes ces archives, photographies, notes permettent d'humaniser ces artistes. On peut vraiment rentrer dans leur quotidien", conclut-elle
L'Exposition Marguerite et Edouard Vallet-Gilliard. Itinéraires valaisans est à découvrir dès demain dimanche 6 juillet jusqu'au 14 septembre, du mercredi au dimanche. L'entrée y est libre. Des visites commentées, des rencontres ainsi qu'un rando-croquis sont au programme. À noter qu'un vernissage public est prévu ce samedi à 16h à Vercorin.