Une coalition de gauche dit "oui" à la 13ème rente AVS jugée nécessaire
Syndicats et partis de gauche du canton se positionnent en faveur d'une 13ème rente AVS en prévision de la votation du 3 mars. Ils se sont réunis ce mardi à Sion pour exposer leurs arguments et expliquer en quoi cette rente doit bénéficier au plus grand nombre.

Les rentes AVS sont trop basses. C'est un peu le message qu'a voulu faire passer la coalition de gauche constituée de syndicats et partis politiques du canton qui s'est réunie ce mardi à Sion.
L'objectif, exposer leurs arguments en prévision de la votation du 3 mars prochain pour faire aboutir l'initiative sur l'introduction d'une 13ème rente AVS. Car selon eux, les rentes des retraités sont déjà dans leur grande majorité plutôt modestes. 1800 francs par mois en moyenne en Suisse.
Et avec le renchérissement, la hausse des primes pour l'assurance maladie ou encore l'augmentation des loyers, c'est le pouvoir d'achat des retraités qui en pâtit. La 13ème rente AVS doit justement permettre d'y remédier, selon le conseiller national socialiste Emmanuel Amoos, présent lors de la conférence de presse.
Selon lui, c'est même toute la classe moyenne qui doit en bénéficier. "Si on veut avoir une bonne retraite, il faut être capable d'investir dans un troisième pilier", explique ce dernier. Ce que tout le monde ne peut pas faire.
"Faux-problème"
Parmi les arguments contre cette rente supplémentaire, celui qui concerne la possibilité de devoir aller chercher cet argent ailleurs pour compenser les 4,1 milliards de francs nécessaires pour la mettre en place chaque année.
Un "faux-problème", selon Blaise Carron, secrétaire régional d'Unia Valais : "On a les réserves suffisantes pour y arriver. Ce n'est pas un problème de financement. C'est juste un problème politique", affirme ce dernier.
Autre argument du "non", celui qui concerne la répartition de cette nouvelle rente, jugée trop générale parce qu'elle ne prend pas en compte les besoins spécifiques des retraités. Une répartition qui rappelle le "principe de l'arrosoir", en somme.
Pour le bien du plus grand nombre
Il reste que là aussi, ce n'est pas un réel problème, selon la coalition de gauche. "Les très hauts revenus financent nettement plus l'AVS qu'en ce qui concerne la plupart des gens", précise Emmanuel Amoos.
Blaise Carron abonde dans ce sens. "Oui, une minorité de personnes aux revenus élevés risque d'en bénéficier. Mais c'est pour être sûr que l'ensemble de la population qui en a vraiment besoin puisse aussi maintenir son pouvoir d'achat", conclut-il.