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Une bonne récolte en perspective pour les abricots du Valais

Avec 6'900 tonnes prévues, la récolte 2024 d'abricots se situe dans la moyenne, malgré une météo défavorable au printemps. Les professionnels de la branche ont également évoqué ce jeudi deux projets visant à assurer la durabilité de leur culture dans notre canton.

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Nathalie Terrettaz
Nathalie Terrettaz, Rédaction Rhône FM
27 juin 2024, 16:00
/ Màj. le 27 juin 2024 à 18:45
Abricots du Valais
La récolte 2024 est tout de même inférieure à la moyenne des dix dernières années ©

Les premiers abricots sont arrivés sur les étals début juin déjà. Mais le pic de production est attendu pour le mois de juillet. "Avec un volume estimé à 6'900 tonnes, la récolte 2024 est dans la moyenne, mais cela reste en dessous des chiffres des dix dernières années, qui se situent à 7'440 tonnes", indique Olivier Borgeat, secrétaire général de l'Interprofession des Fruits et Légumes du Valais (IFELV). Quant à la qualité des fruits, elle est jugée bonne. "Cela augure d'une belle saison pour nos producteurs", se réjouit encore Olivier Borgeat.

Floraison précoce

Après une floraison très précoce dès la mi-février, les vergers ont été soumis à des conditions climatiques difficiles, avec un printemps frais et pluvieux. "Cette météo a ralenti la croissance des abricots et favorisé les maladies fongiques", précise Olivier Borgeat. La récolte est tout de même en avance cette année. Les premiers fruits sont en vente depuis le 8 juin.   

"Les cultures biologiques en ont particulièrement souffert, car elles sont soumises à des restrictions plus importantes d'utilisation de produits. Les cultures conventionnelles ont pu mieux maîtriser le problème", observe Olivier Borgeat.
Le Valais cultive environ 95% de la production suisse d'abricots sur quelque 680 hectares. Les surfaces cultivées en bio ont légèrement progressé et représentent cette année 14% de la surface totale.

Nouvelles variétés testées

Plusieurs projets sont encours pour améliorer "la durabilité de leurs récoltes". L'un porte sur la diversification des variétés et a débuté dans les années 90. "Chaque année, cinq à six nouvelles variétés d'abricots sont testées selon des critères liés à la culture, la résistance et les attentes du marché. Certaines variétés sont conservées, d'autres abandonnées", explique Olivier Borgeat.

En 2024, cent variétés d'abricots sont cultivées, mais 25 d'entre elles constituent 80% de la production, allant des précoces aux tardives. "Cette diversité permet d'étaler la période de récolte de juin à septembre, de varier les goûts, mais aussi de mieux gérer les variations météorologiques, grâce à des variétés plus robustes et à des stades de production différents", précise encore le secrétaire général de l'IFELV.

Un projet pour une récolte durable

Le défi majeur pour les producteurs reste l'adaptation au changement climatique, alors qu'on leur demande d'utiliser moins de produits.
 Un projet unique en Suisse baptisé ArboPhytoRed pourrait les aider. Lancé en 2021 par l'IFELV, le Service cantonal de l'agriculture et l'Agroscope, il vise à réduire de 30% l'utilisation des produits phytosanitaires de synthèse.

Dix producteurs valaisans y participent. "Ils inscrivent une parcelle mesure et une parcelle témoin pour qu'on puisse faire des analyses. Sur la parcelle mesure, ils vont limiter l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse", explique Loredana Storno, coordinatrice du projet. "Le producteur s'engage à nous donner ses plans de traitements et ses données de récoltes. Nous faisons ensuite des analyses."

Les épisodes de gel de 2021 et 2022 rendent toutefois difficile l'évaluation réelle de l'impact du projet pour l'heure.

"La moitié des abricots du Valais est cultivée sur la rive gauche du Rhône, où les conditions sont favorables à une production durable grâce à la biodiversité. Cependant, cette zone est très vulnérable aux aléas climatiques, rendant l'équilibre entre durabilité environnementale et économique fragile", explique Loredana Storno, coordinatrice du projet auprès de l'IFELV

Dans le cadre du projet ArboPhytoRed, les résultats pour les vergers de pomme et poires sont, eux, significatifs. "Plus de 30% de réduction des interventions et 57% de diminution des substances actives appliquées. Malgré cela, des défis économiques demeurent, avec des pertes de rendement annuelles allant jusqu'à 56% sur certaines parcelles", indique Loredana Storno.

Le projet de recherche agronomique et scientifique ArboPhytoRed est prévu jusqu'en 2026. Il est financé à 75% par la Confédération et à 25% par le canton.

NT/Keystone-ATS
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