Une association à la rescousse du combat de reines de la Foire du Valais
La Foire du Valais aura son traditionnel combat de reines. Mais comme pour la finale nationale, aucun syndicat ne s’est porté volontaire pour son organisation. C’est l’association des amis des Reines qui pilote les opérations.
Le combat de reines de la Foire du Valais, prévu le 5 octobre prochain dans l’arène de Martigny, n’a pas trouvé preneur parmi les syndicats d’élevage. Un scénario désormais bien connu : comme pour la finale nationale organisée ce printemps à Aproz, aucun groupement n’a souhaité porter l’événement.
" Ce sont des organisations complexes, chronophages et qui demandent beaucoup de bénévoles ", rappelle Guillaume Massy. Élu à la tête d’un comité renouvelé de l’Association des Amis des Reines, il a suivi l'impulsion de la Fédération, soucieuse de maintenir ce rendez-vous incontournable pour la race d’Hérens.
Maintenir la tradition pour sauver la race
Guillaume Massy insiste : l’enjeu dépasse largement l’arène. "Les matchs font partie intégrante de la race d’Hérens. C’est autant une tradition qu’un outil de valorisation de la race. Sans ces événements, elle perdrait une partie de son identité. "
Les combats de reines représentent aussi un attrait touristique majeur pour le Valais, un outil de communication. Sans oublier une source de financement pour des projets agricoles.
En attendant de rebooster les structures syndicales, l’idée d’une implication croissante des structures associatives ou de la Fédération pourrait donc faire son chemin. " Ce sont des discussions à avoir, mais le rajeunissement de notre entité donne déjà un signal positif pour l'avenir, en espérant que les syndicats suivent ce même genre de dynamique ", analyse Guillaume Massy, prudent mais confiant.
Une organisation à flux tendu, mais bien lancée
Malgré les délais serrés, l’organisation " suit son cours ", assure le président. Avec près de 900 membres, l’association a lancé un appel aux bénévoles et aux sponsors. Les inscriptions seront possibles pour le grand public dès le mois d’août via le site du Race d'Hérens Tour, plateforme désormais centrale pour les grands matchs.
"On espère un bon retour d’ici trois semaines pour savoir si on est dans le bon timing ", explique Guillaume Massy, qui précise que toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Une menace plane : la dermatose nodulaire contagieuse
Mais une ombre reste au tableau : l’épidémie de DNC (dermatose nodulaire contagieuse), qui a déjà entraîné l’abattage de plusieurs troupeaux en Savoie et Haute-Savoie. " On suit la situation de très près. Il est évident que si le risque devenait trop important, on n’hésiterait pas à annuler le match pour protéger le cheptel valaisan ", affirme Massy.