Un secrétaire général pour défendre les intérêts de 10'000 salariés du secteur public
La Fédération des Magistrats, Enseignants et Personnel de l’Etat renforce sa structure et se dote d’un secrétaire général. Stéphane Pont entrera en fonction le 1er décembre. Sa mission : défendre les conditions et intérêts des employés du secteur public. Rencontre.

On pourrait l’appeler le syndicaliste ou lobbyiste des salariés de la fonction publique. Lui, c’est Stéphane Pont. Dès le 1er décembre, il deviendra le tout nouveau secrétaire général de la Fédération des Magistrats, Enseignants et Personnel de l’Etat (FMEP).
Cette entité regroupe aujourd’hui 14 associations et près de 10'000 membres. Toutes représentant une branche du secteur public : enseignants, cantonniers, personnel du Canton, ou encore employés de la police, entre autres.
"Gagner en efficience"
Jusqu’ici dirigée par un seul président, la FMEP s’est lancée dans une refonte de son organigramme pour se doter d’un secrétaire général. "La fédération a en fait profité de plusieurs changements à l'interne pour soulager le cahier des charges du poste de président", précise Stéphane Pont, "le but étant de gagner en efficience. Le président aura davantage un rôle de représentation. Tandis qu'on peut comparer la fonction de secrétaire général à celui d'un directeur."
Un travail de terrain et de lobby
Sur le terrain, le secrétaire général se placera donc comme un entremetteur de référence entre salariés, employeur et sphère politique. "La tâche est vaste", admet Stéphane Pont. "Avec 14 associations à représenter, la fédération est régulièrement appelée à défendre des causes, en termes de salaires, conditions cadres, ou de fonction publique. Qu'il s'agisse de les faire valoir auprès de l'Etat ou de la députation valaisanne."
Une perspective qui ne fait pas peur au nouveau secrétaire général. Bien au contraire. Président de commune durant 16 ans, président de la fédération des communes durant ce mandat et député durant huit ans, Stéphane Pont connait bien le jeu politique. "Nul doute que les discussions seront riches et positives."
De ce renforcement de la FMEP, découle toutefois une question : Doit-on s’attendre à un ton durci entre la fédération et l'employeur ? "En aucun cas", assure Stéphane Pont, "plutôt une collaboration plus pointue. Mais nous restons des partenaires."
Premiers défis
Le poste semble en tout cas tomber à pic à l’heure où, justement, le Canton a annoncé la suppression du renchérissement pour ses employés l’an prochain. "Il s'agira effectivement d'un de mes premiers dossiers", confesse Stéphane Pont. "S'il sera difficile de faire marche-arrière sur ce projet, ce sera mon rôle de garantir un rattrapage dans le futur."
D'autres dossiers suivront ensuite. La FMEP sera entre autres très attentive au résultat de l'enquête de satisfaction en cours, lancée par le Canton auprès de ses employés. "Les résultats nous permettront de cibler les éventuels besoins d'amélioration."