Un élu voudrait uniformiser les maturités valaisannes
Le PLR Thomas Birbaum pense que la rigidité du système scolaire privé et public pose des problèmes. Il a déposé une question écrite au Grand Conseil à ce sujet.

Les systèmes scolaires publics et privés doivent être uniformisés, selon Thomas Birbaum, élu PLR au Grand Conseil. Le problème : la rigidité des règles imposées aux écoles privées et publiques, qui met des bâtons dans les roues des maturistes.
Il vient de déposer une question écrite au Grand Conseil, car il souhaite que le Conseil d’Etat évalue la possibilité d’une maturité cantonale gymnasiale.
Actuellement, les élèves des établissements privés peuvent uniquement se présenter aux examens de la maturité fédérale. Cela entraîne des inégalités, selon Thomas Birbaum. "Les examens ont lieu à fin de l'été, contrairement à ceux des établissements publics, qui se déroulent en juin", explique-t-il. Ce qui ne permet pas de s’organiser pour l’université, par exemple, selon lui.
De plus, les étudiants des écoles privés n'ont pas accès à des contrôles continus. "C'est une inégalité de traitement", se désole l'élu, car ils doivent tout "miser" sur une seule session d'examens.
«Il ne faut pas en faire des écoles publiques ‘bis’ »
Alexandre Moulin, directeur de l’école Ardévaz à Sion et président de l'Union Valaisanne des Écoles Privées (UVEP), confirme qu’il s’agit d’un problème. Mais il le souligne : il ne faut pas transformer les établissements privé en écoles publiques «bis».
"Nous sommes en mesure de proposer une certaine offre, notamment pour les expatriés", avance-t-il. Par exemple? "Le bilinguisme! Des familles, qui viennent en Valais pour le travail, souhaitent parfois scolariser leurs enfants en anglais."
Un argument auquel souscrit Thomas Birbaum. Il va même plus loin. "Ne pas offrir aux parents cette possibilité, et une alternative aux établissements publics, peut pénaliser l'économie, et freiner la volonté de ces personnes de s'établir dans notre canton."
Cela fait longtemps que les écoles privées souhaitent un cadre moins rigide, qui leur permette d'offrir d'autres options à leurs étudiants. D’autres cantons, comme Vaud ou Genève, ont déjà sauté le pas, selon Thomas Birbaum, et proposent désormais une maturité cantonale gymnasiale. Il serait donc temps que le Valais fasse de même, glisse-t-il, car "il ne faut pas que notre canton soit à la traîne".