Un comité des forces progressistes valaisannes contre l'abolition de la valeur locative
Selon un comité des forces progressistes valaisannes, l’abolition de la valeur locative soumise à la votation populaire le 28 septembre équivaut à davantage d’impôts pour la classe moyenne. Explications.

Un comité des forces progressistes valaisannes s’est positionné contre la suppression de la valeur locative ce lundi matin. Des représentants du parti socialistes, des Verts valais, du syndicat régional d’Unia Valais, du POPValais-Wallis et d’Entremont Autrement l’ont annoncé à Sion devant la presse.
Le sujet : les votations du 28 septembre, où un changement de système de l’impôt immobilier sera proposé à la population suisse. La valeur locative pourrait être abolie, et une nouvelle taxe immobilière sur les résidences secondaires pourrait être introduite. Autrement dit, toujours d'après ce comité, les propriétaires qui habitent dans leur propre logement pourraient voir leur feuille d’impôt allégée. Tandis qu’une nouvelle taxe pourrait frapper les propriétaires de résidences secondaires, comme des mayens ou chalets.
Les cantons alpins particulièrement touchés
Cette mesure vise, d’après le Parlement, à éponger les pertes fiscales des cantons alpins, comme le Valais, liées à ce changement de système. Mais cela ne va pas fonctionner, avance Emmanuel Amoos, conseiller national socialiste. "Même les collectivités publiques de montagne n'y croient pas, tance-t-il. Cela ne ferait que prétériter les personnes qui ont un mayen ou un chalet, sans pour autant qu'il y ait compensation."
Car les baisses d'impôts entraîneraient des conséquences très lourdes pour la Confédération. Le conseiller national valaisan articule le chiffre de 2 milliards de francs par an, avancées par des estimations. Un trou dans la caisse qui pourrait devoir être comblé par les cantons - ce qui impacterait les contribuables. "Dans le canton du Valais, par exemple, une hausse de 4,5% des impôts cantonaux et communes des personnes physiques seraient nécessaires pour compenser les pertes de 65 millions dus à la réforme", regrette-t-il.
Les salariés aussi touchés
Mais les cantons ne seront pas les seuls à trinquer. "Ce sera également le cas des salariés", tonne Blaise Carron, le secrétaire régional d’Unia Valais.
Cette suppression de la valeur locative entraînerait une baisse importante de l’activité des PME actives dans la construction et la rénovation, à cause de conséquences en cascade. Dans le détail, le nouveau système comprend un volet sur la déduction des frais d'entretien et de réparation des biens immobiliers. Ces derniers ne pourraient plus être retirés des impôts. "Certains pourraient donc être tentés de renoncer à ces remises à état", regrette Blaise Carron.
Un système être difficile à comprendre pour la population, admet Blaise Carron. Et elle n'est pas aidée par l'intitulé, lance-t-il. Rappelons que son titre exact est "Arrêté fédéral relatif à l’impôt immobilier cantonal sur les résidences secondaires"