Un colloque pour réfléchir à la façon de présenter les enjeux evironnementaux aux jeunes
La HEP-VS et le Musée de la nature ont organisé un colloque sur trois jours pour discuter de comment présenter les changements environnementaux aux jeunes. Car en tant qu'institution, on ne peut plus passer à côté de ces thèmes, selon les milieux de l'enseignement et de la culture.

Comment présenter les enjeux environnementaux aux jeunes sans les braquer, et sans prendre parti ? C’est la question que des institutions et chercheurs, spécialisés dans les domaines de l'éducation et de la culture, se sont posée durant trois jours à Sion, sous le nom "Les médiations au regard de l'Anthropocène".
Le colloque était organisé par la HEP-VS (Haute Ecole Pédagogique) et le Musée de la Nature. Car aujourd’hui, on ne peut pas passer à côté de ces thèmes. "Les élèves y sont de toute façon confrontés, sur leur temps libre", glisse Chloe Gabathuler, responsable de l’équipe de recherche « Langues, arts, cultures : médiation et enseignement » de la HEP-VS.
Il faut donc chercher comment bien les expliquer, avec l’aide d’autres acteurs. Car "les milieux de l'éducation ont besoin des institutions culturelles pour faire vivre des expériences aux jeunes." Selon Chloe Gabathuler, il ne faut pas avoir peur de mobiliser les émotions dans le cadre de sujets aussi vifs, cela permet de mieux accepter les constats froids qui entourent ces changements environnementaux. "On peut se sentir démunis face aux 'cascades d'énumérations' de difficultés liées à ces défis, qu'on trouve parfois dans les médias ou les réseaux sociaux."
Et la chercheuse de rappeler que les étudiants et élèves font face à de plus en plus de problèmes d'anxiété. Les médiations aident donc à mieux accepter et comprendre les changements de l'environnement, par exemple sous forme ludique, ou avec des performances artistiques, parce que l'art permet d'utiliser son corps ou d'adopter un point de vue. Mais jamais catatrophiste. "C'est totalement contre-productif."
Aider à accepter les changements environnementaux
Un avis que partage Alain Dubois, le chef du Service valaisan de la culture. A condition de ne pas prendre parti. "Une institution doit pouvoir présenter les éléments de la façon la plus neutre possible." Comment faire ? "C'est possible grâce à la science, selon le chef de Service. Nous pouvons présenter plusieurs points de vue, mais elle doit rester notre boussole."
D’autres collaborations entre le Service de la culture et la HEP-VS sont prévues, en lien avec les médiathèques, pour la promotion de la lecture notamment.