Trop de cerfs, trop de dégâts. Le Valais autorisé par Berne à réguler, même en zones protégées.
A moins d’un mois de l’ouverture de la chasse haute, le canton a lancé des tirs de régulation de cerfs dans huit districts francs fédéraux protégés. Mais avec le blanc-seing de Berne qui veille au grain.

Le canton compte actuellement quelque 5 200 cerfs et selon les régions, leur densité est devenue problématique.
C’est la raison pour laquelle le service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) s’est adressé à l’office fédéral de l’environnement pour des tirs de régulations dans huit districts francs fédéraux dont trois dans le Valais romand, explique Yvon Crettenand biologiste au SCPF.
Huit zones de protection intégrales ou partielles sont concernées dont trois dans le Valais romand : Val Ferret/Combe de l’A, Bretolet (sur Val-d'Illiez) et Haut de Cry/Derborence.
Ces vastes sites protégés relèvent de la juridiction de la Confédération, via l’office fédéral de l’environnement (OFEV), car sur le principe, elles imposent une protection, totale ou partielle, des animaux. Résultat : toute intervention nécessite une autorisation, avec en parallèle, publication au bulletin officiel. Chose faite depuis le 15 août (consultation publique ouverte jusqu’au 14 septembre), avec déjà le blanc-seing de l’OFEV pour la sélection des cervidés à réguler.
Sur l’ensemble des trois districts francs concernés dans le Valais romand, quelque 140 bêtes doivent être prélevées, essentiellement en raison des dégâts occasionnés à la forêt ou aux cultures par une surpopulation « en déséquilibre avec son milieu ».
Cette régulation incombe aux gardes-faunes dans les zones de protection totale et par des chasseurs volontaires tirés au sort, en zones de protection partielle.