Trois vols à l’étalage en un mois : "Le cabanon des saveurs" visé à Charrat
Victime de trois vols à l’étalage durant le mois de juillet, "Le cabanon des saveurs" à Charrat prend son mal en patience et finit par mettre la main sur les malfrats. L’un de ses co-directeurs nous raconte sa mésaventure.

Depuis le 10 mai, "Le cabanon des saveurs" accueille les clients 24 heures sur 24, sans personnel sur place. Un fonctionnement fondé sur la confiance, qui a été rompu une première fois le 6 juillet. Ce matin-là, l’entreprise propriétaire Michel Bessard SA découvre un frigo vide. En visionnant les images de vidéosurveillance, elle aperçoit deux hommes remplissant de grands sacs avant de quitter les lieux sans payer. "La première fois, on a un peu laissé aller en pensant que ces gens étaient uniquement des gens de passage", explique Joël Bessard, co-directeur. Mais les voleurs reviendront, le 14 puis le 20 juillet, avec à chaque fois davantage de préjudice.
Une filature décisive et des interpellations
Lors de ce troisième passage, Joël Bessard et sa compagne prennent en filature les suspects. "On n'a pas voulu prendre de risque, mais oui, on a pu relever le numéro de plaque, couleur de véhicule, etc., qu'on a pu transmettre aux forces de l'ordre", précise-t-il. Les voleurs seront interceptés peu après, sur l’autoroute près de Sion, par la police cantonale. Trois plaintes pénales ont été déposées. Le montant total du préjudice est estimé à environ 2000 francs. Les denrées dérobées ont dû être détruites pour des raisons d’hygiène. Malgré les événements, l’entreprise prévoit de maintenir son concept de libre-service.
Replacer l’agriculture au cœur du quotidien
Pensé de longue date et officiellement lancé au mois de mai, le projet du "cabanon des saveurs" vise à retisser un lien direct entre agriculteurs et consommateurs. "Le but étant de reconnecter q les agriculteurs, en l'occurrence aussi nos produits, avec la proximité", explique Joël Bessard. Après des années à livrer exclusivement les grandes surfaces, l’entreprise souhaite remettre "l’agriculture au centre du village".