Traitements par voie aérienne: 40 ans au service de l'agriculture pour Air Glaciers
Traitements phytosanitaires par voie aérienne: les conditions météorologiques difficiles ont rendu la saison qui s'achève particulièrement compliquée pour Air Glaciers. Une saison qui marque aussi les 40 années d'expérience de la compagnie dans ce domaine.

Principalement utilisé aujourd'hui pour le traitement des vignobles et des abricotiers, l’hélicoptère a prouvé son efficacité sur bien des plans. Sa capacité d’application et sa rapidité d’intervention lui ont également permis de remporter des batailles à plus large échelle. De la lutte d’urgence contre les hannetons, le mildiou de la pomme de terre, aux autres grandes cultures, l’hélicoptère a prouvé être un allié de taille aux côtés des agriculteurs suisses.
Grand potentiel d'un tel équipement
Doté d’un réservoir et de barres de pulvérisation, Air-Glaciers s’est vite rendu compte du potentiel d’un tel équipement. «Dès 2010, la compagnie élargit son offre et propose un service d’ombrage de serres et tunnels, permettant aux maraîchers de garantir une température stable dans leurs exploitations. Cette procédure a l’avantage de réduire le rayonnement direct du soleil sur leurs cultures, en appliquant un simple mélange de craie et d’eau», précise le communiqué. Cet outil peut aussi être utilisé pour l'ensemencement des pistes de ski ou l'épandage de bauxite. Mais encore à des fins de formation ou artistiques.
65% des produits épandus sont bio
Sous la pulsion d’une poignée de vignerons, ainsi que d’un propriétaire encaveur, Air-Glaciers effectue en 2010 les premiers essais de traitements avec des produits uniquement utilisés en agriculture biologique. Après deux années de tests, le feu vert pour son utilisation à des fins commerciales lui est finalement octroyé en 2013. Bien que plus exigeant en matière de travail pour le vigneron, la demande pour ce type de traitements augmente rapidement, ajoute le communiqué. «Cette même année, Air-Glaciers entame les démarches pour l’utilisation du petit lait dans les traitements phytosanitaires, une nouvelle substance de base économique, disponible sur le marché, et 100% naturelle. Elle sera homologuée en 2015.» Aujourd’hui, 65% des produits épandus sont biologiques ou sans produit de synthèse, rappelle encore le communiqué.
Arrivée des drones
Avec le développement rapide des technologies, des solutions nouvelles se dessinent, telles que l’utilisation des drones. «Mais l’hélicoptère, avec une capacité de traitement de 18 à 22 ha à l’heure, propose aujourd’hui encore des avantages indéniables: protection des travailleurs, réduction de la pénibilité de leur tâche, et diminution notable des coûts pour les exploitants», souligne le communiqué.
Réduire l'empreinte carbone
Unique compagnie aérienne à proposer ce type de services en Suisse, Air-Glaciers met tout en oeuvre pour réduire son empreinte carbone, avec l’utilisation exclusive d’Ecureuils AS350 B2 depuis cette année. «Ces appareils consomment environ 20% de carburant en moins que les Lamas utilisés jusqu’à présent, et s’avèrent nettement plus silencieux.»
Les défis de ces prochaines années se concentrent sur des aspects plus opérationnels : améliorer la coordination avec les opérateurs de drones, et être à même de répondre encore mieux aux besoins des clients, tant en agriculture raisonnée que biologique.
Les premiers essais de traitements par voie aérienne sur vignes ont lieu à Genève en 1953. Une réussite sur le plan technique, mais dont les coûts d’application sont bien trop élevés et freinent l’ardeur de ces pionniers.
Ce n’est que dans les années 70, que les traitements par voie aérienne reprennent par le biais de la société Trans-Héli SA, fondée dans le but de se doter d’un moyen de traitement d’appoint pour les périodes de travaux viticoles tendues. La jeune entreprise se développe rapidement et traite près de 1’000 ha de vignes à la fin des années 70 sur toute la Suisse romande. Une success story qui se ternit en 1980, avec l’interdiction de la Confédération de traiter 1’000 ha de blé. Cette nouvelle plonge Trans-Héli SA dans une crise financière. La société doit alors être assainie financièrement. Air-Glaciers SA en devient l’actionnaire majoritaire l’année suivante, et reprend dès lors les opérations de traitement par voie aérienne.