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Surtaxe de 39 % : "C’est un peu une catastrophe"

La Suisse subira dès le 7 août une surtaxe de 39 % sur ses exportations vers les États-Unis. Eric Balet, président d’Avenir Industrie Valais, dénonce une décision brutale qui pourrait lourdement affecter plusieurs entreprises du canton.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti, Rédaction Rhône FM
01 août 2025, 11:46
/ Màj. le 01 août 2025 à 18:35
L’annonce est tombée hier soir : la Suisse figure parmi les pays les plus durement frappés par les nouvelles sanctions douanières imposées par le président américain Donald Trump. Dès le 7 août, les exportations helvétiques seront taxées à hauteur de 39 %, soit le taux le plus élevé en Europe.
L’annonce est tombée hier soir : la Suisse figure parmi les pays les plus durement frappés par les nouvelles sanctions douanières imposées par le président américain Donald Trump. Dès le 7 août, les exportations helvétiques seront taxées à hauteur de 39 %, soit le taux le plus élevé en Europe. © KEYSTONE / JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L’annonce est tombée ce matin : la Suisse figure parmi les pays les plus durement frappés par les nouvelles sanctions douanières imposées par le président américain Donald Trump. Dès le 7 août, les exportations helvétiques seront taxées à hauteur de 39 %, soit le taux le plus élevé en Europe. Interrogé ce matin, Eric Balet ne cache pas son inquiétude. "C’est un peu une catastrophe, en tout cas pour l’ensemble des exportations suisses", déclare-t-il. Le président d’Avenir Industrie Valais s’alarme notamment pour certaines entreprises du secteur pharmaceutique basées dans le canton : "Si le taux de 39 % est adapté à ces produits-là, les entreprises qui les produisent vont avoir des problèmes à vendre aux États-Unis."

Des alternatives commerciales limitées

Face à cette hausse brutale, la tentation d’abandonner le marché américain existe, mais reste risquée. "Le partenaire USA n’est pas le partenaire principal au niveau des exportations valaisannes, mais on ne peut pas s’en passer comme ça", estime Eric Balet. "Ce n’est pas un bon plan de vouloir se passer d’une partie de la clientèle." L’idée d’un repositionnement vers d’autres régions, comme l’Inde ou la Chine, est évoquée, mais considérée avec prudence : "les capacités d’achat de ces pays-là ne sont pas aussi importantes que les États-Unis." Il rappelle que les produits suisses sont déjà chers sur le marché international, rendant leur écoulement plus complexe dans des pays à plus faible pouvoir d’achat.

Incertitudes et absence de solution immédiate

À quelques jours de l’entrée en vigueur des surtaxes, l’évaluation précise de l’impact reste difficile. " C’est très compliqué. Ça dépend d’une entreprise à l’autre", explique Eric Balet. Il reconnaît que certaines sociétés valaisannes très actives à l’exportation pourraient chercher à renforcer leur présence en Europe, mais sans certitude de pouvoir compenser les pertes. Pour l’heure, aucune mesure d’atténuation n’est annoncée. Et le président d’Avenir Industrie Valais de conclure : "Le meilleur taux, c’est 0 %. Plus on taxe les exportations, plus on pénalise les pays qui produisent."

AC
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