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Sion sous les étoiles : deux dénonciations d'empoisonnement au GHB mais aucun cas avéré

Deux personnes ont dénoncé à la police cantonale des cas potentiels de GHB au festival "Sion sous les étoiles". Les examens cliniques n'ont toutefois pas permis de confirmer les suspicions.

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Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
26 juil. 2024, 06:30
/ Màj. le 26 juil. 2024 à 12:45
Sion sous les étoiles
Sion sous les étoiles ©Live Music Production

Deux personnes ont poussé la porte de la police cantonale ces derniers jours pour dénoncer des suspicions d'empoisonnement au GHB. Les faits se seraient produits lors de l'édition 2024 du festival "Sion sous les étoiles", qui s'est déroulée la semaine dernière sur la plaine de Tourbillon. "A ce jour, deux dénonciations ont été portées à la connaissance de la Police cantonale, qui prend cette problématique très au sérieux", confirme Kathleen Pralong-Cornaille, la porte-parole de la Police cantonale.

"En Valais, il n'y aucun cas avéré à ce jour" Kathleen Pralong-Cornaille, porte-parole de la Police cantonale

Les examens cliniques pratiqués n'ont toutefois pas permis de conclure à de l'administration de GHB, selon la police valaisanne. Malgré des résultats négatifs, la police judiciaire peut parfois décider d'ouvrir une instruction au cas par cas, si elle estime que des zones d'ombre subsistent.

D'autant que les résultats positifs ne sont pas transmis systématiquement à la police par l'hôpital. "Si plusieurs personnes annoncent les mêmes choses dans le même établissement, peut-être une investigation se fera pour arrêter le coupable", espère Nicolas Donzé, toxicologue, biologiste et chef adjoint de l'Institut central des Hôpitaux. Il précise qu'environ 100 à 150 examens cliniques sont réalisés chaque année en Valais en lien avec des suspicions d'empoisonnement au GHB.

Une course contre la montre

Le GHB est considéré comme une drogue fantôme. Elle n'est visible qu'environ six à huit heures dans le sang et environ douze heures dans les urines. Les analyses doivent donc être réalisées au plus vite. "Souvent, c'est trois, quatre jours plus tard qu'on a des doutes, des flashes", raconte Nicolas Donzé. "Et nous à l'hôpital, on peut juste dire que c'est trop tard", regrette-t-il.

Les victimes font souvent état de vulnérabilité, de vomissements, d'endormissements et de pertes d'équilibre. Pour autant, au moment des analyses, les toxicologues ne trouvent souvent rien. "Dans les laboratoires, chaque fois qu'un cas est rapporté, on ne trouve souvent pas grand-chose", souligne Nicolas Donzé.

D'autres substances peuvent expliquer les symptômes. "La première drogue du violeur est l'alcool", insiste le toxicologue. Les médicaments, somnifères, benzodiazépines, cocaïne, cannabis peuvent altérer l'organisme. "Si on a une suspicion de soumission chimique, on va faire une investigation complète de toutes les substances possibles qui pourraient avoir une influence sur la personne", explique Nicolas Donzé.

Bien souvent des rumeurs

Si d'autres substances peuvent donc être responsables de l'état de faiblesse des victimes, des rumeurs sont parfois lancées lors des grands rassemblements, comme à la Foire du Valais, dans les festivals, les carnavals ou à Nouvel-an. "Jusqu'ici, le GHB n'a jamais pu être formellement découvert lors de prélèvements dans des situations similaires", assure Kathleen Pralong-Cornaille. La porte-parole de la police cantonale enfonce le clou : "En Valais, il n'y aucun cas avéré à ce jour."

La méthode utilisée pour administrer le GHB fait aussi souvent l'objet de spéculations. Des attaques à la seringue sont parfois évoquées. Elles s'apparentent plutôt à une légende urbaine. "Il faut être rapide pour injecter une molécule par voie musculaire", précise Nicolas Donzé. "Quand on fait un vaccin, il faut du temps pour injecter la molécule dans le muscle et ça fait mal", ajoute-t-il.

Les forces de l'ordre appellent toutefois à la prudence dans les milieux festifs. Elles recommandent de surveiller la préparation de son verre, de ne jamais laisser son verre sans surveillance, de ne pas accepter un verre d'un inconnu. "On peut utiliser un couvercle de protection à mettre sur son verre pour sécuriser son contenu", cite en exemple Kathleen Pralong-Cornaille.

En cas de doute sur un comportement, la police cantonale recommande d'alerter le personnel de l'établissement ou le responsable de l'événement. Et en cas d'urgence, contacter la police et se rendre à l'hôpital pour un examen clinique.

DM
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