Salaire minimum en Valais : l’UVAM s’oppose à l’initiative populaire
L’Union valaisanne des arts et métiers rejette fermement l’introduction d’un salaire minimum légal à 22 francs de l’heure. Elle dénonce une mesure néfaste pour l’économie cantonale et refuse également tout contre-projet.

L’Union valaisanne des arts et métiers (UVAM) s’oppose à l’initiative populaire cantonale qui demande l’instauration d’un salaire minimum légal de 22 francs de l’heure en Valais.
Après analyse, son comité directeur dit juger cette proposition « très dommageable » pour l’économie du canton. La faîtière, qui regroupe plus de 8000 entreprises à travers 41 associations professionnelles, affirme que la fixation des salaires ne doit pas relever de l’État. Seule exception prévue dans l’initiative : le secteur de l’agriculture, où le salaire minimum serait fixé à 18 francs de l’heure.
Des arguments économiques et sociaux
Parmi les critiques exprimées, l’UVAM met en avant le risque de perte de compétitivité dans certains secteurs économiques valaisans. Elle estime aussi que l’introduction d’un salaire minimum entraînerait une dévalorisation des travailleurs qualifiés, n’encouragerait pas la formation professionnelle, et nuirait au partenariat social en place.
Le comité voit également dans cette proposition un "SMIC à la française" qui, selon lui, provoquerait un nivellement par le bas des salaires et affaiblirait le modèle suisse de négociation par branches via les conventions collectives.
Aucun contre-projet en vue
L’UVAM ne souhaite pas proposer de contre-projet. Elle considère qu’un salaire minimum – même limité aux secteurs sans convention collective de travail étendue – reste une mauvaise solution. Elle rappelle que seuls les cantons romands ont jusqu’à présent approuvé de telles mesures, alors que tous les autres les ont rejetées en votation.