Revoir les techniques et le prix du raisin, deux incontournables pour sauver les vignes du Valais
Les vignerons valaisans ont dressé un bilan bien maussade de l’année 2024. Réunis hier en assemblée générale, ils ont surtout largement eu de quoi se préparer à la petite révolution qui les attend ses prochaines années.
Les vignerons valaisans étaient ravis, mardi soir, de laisser derrière eux l’exercice catastrophique de 2024.
Les chiffres ont évidemment été au cœur de leurs assises annuelles, mardi soir l’école d’agriculture de Châteauneuf. Il fallait bien revenir sur cette production qui s’est limitée à 34 millions de litres, et qui a évidemment plombé une partie de leurs revenus.34 millions de litres, c'est, on le rappelle, une baisse d’un quart par rapport à 2023 (45,8 millions). Et c'est surtout, la 2ème année la pire des 50 dernières après celle de 2021, selon l’office fédéral de l’agriculture.
C’est donc peu dire qu’une partie des espoirs se fonde aujourd’hui sur la stratégie cantonale validée le 15 mai par le parlement à la quasi-unanimité (moins une voix).
Avec le projet « vignoble du 21ème siècle », la classe politique apporte son soutien et des moyens. On parle ici de 170 millions à investir dont 50 millions à fonds perdus, mais aussi une bonne partie à investir, directement par les vignerons. Les moyens sont naturellement encore à définir, mais ils passeront notamment par les crédits, car il faut compter 15 francs le mètre carré pour un réencépagement, souligne le coprésident de la FVV, Samuel Luisier.
Les besoins, les attentes, les moyens à disposition des professionnels valaisans de la vigne et du vin seront très rapidement sur la table des discussions. Ce sera notamment le cas lors des états généraux de la viticulture valaisanne, annoncés mardi par le canton.
Les vignerons professionnels, les encaveurs et les vignerons encaveurs seront invités à échanger sur différentes thématiques en lien avec la production, le marché et les structures de la branche, le 28 avril, à la halle polyvalente de Conthey.
