Restructuration, audit : le bagnard ALTIS, spécialiste eau et énergie, prend des mesures drastiques
C’est le grand chambardement au sein d’ALTIS, au Châble avec le directeur général et deux membres de direction qui quittent le navire. Spécialistes des prestations de service notamment dans les domaines de l’eau, de l’énergie, le groupe fait face à des difficultés financières importantes.

La situation difficile d'ALTIS groupe débouche aujourd'hui sur une restructuration et un audit approfondi.
Les feux sont passés au rouge l’an dernier déjà avec un déficit de 1,8 million de francs. A mi-juin, cette année, le groupe a évité la banqueroute grâce à la commune de Val de Bagnes qui a proposé de postposer le remboursement d’un emprunt de 2,5 millions. Peu après la mi-juin, une séance d’information sous haute tension a réuni les employés, afin d’éclaircir la situation et de promettre une stratégie de correction.
Aujourd’hui, cette stratégie prendre forme.
Dans un communiqué, le groupe annonce trois départs de la direction, le directeur des Services Energétiques, le directeur des Services Digitaux et le directeur général, présenté comme démissionnaire. Président du groupe, Stéphane Luisier n’a pas souhaité s’exprimer, avant que l’audit lancé, ne livre ses conclusions. Ceci d’autant plus, dit-il, que tout a dû aller très vite ces deux derniers mois. Mais il l’affirme : la restructuration doit notamment permettre de réorienter la stratégie du groupe, avec une priorité donnée aux services régaliens sous mandats communaux, à savoir la gestion des eaux et de l’énergie. Car ALTIS assure notamment des mandats de services publics, pour la gestion de l’eau et de l’énergie, en particulier pour les communes de Sembrancher, Bovernier et Val de Bagnes, actionnaire majoritaire cinq sociétés du groupe.
Toutes les mesures prises ou à prendre doivent concourir au redressement groupe et à l’amélioration de la gouvernance du groupe. Et pour le président du Conseil d’administration, ce grand chambardement doit aussi permettre de regagner la confiance. Celle des clients d’abord, mais aussi celle des quelque 150 collaborateurs, aux premières lignes pour être interpelés, et qui ont vécu plusieurs mois dans un climat difficile, reconnait Stéphane Luisier.
On précisera encore que l'actuel directeur de l'Innovation et directeur adjoint de BlueArk Entremont SA, Yann Rodriguez occupera la fonction de directeur général ad intérim. Il sera assisté de deux administrateurs délégués, Stéphane Luisier et Florian Perraudin.