Résidences secondaires : deux stations valaisannes sur le podium européen des lieux les plus chers
Saint-Moritz, dans les Grisons, conserve son titre de marché de résidences secondaires le plus cher des Alpes, selon une étude d'UBS. En constante augmentation depuis cinq ans, les prix des logements de vacances devraient diminuer en 2025.

À Saint-Moritz, un appartement de vacances haut de gamme coûte au minimum 22'300 francs par mètre carré, selon la dernière étude "UBS Alpine Property Focus 2025" publiée mercredi.
Verbier occupe la deuxième place avec des prix à partir de 22'100 francs le mètre carré. Zermatt, 20'900 francs, complète le podium. Courchevel, en France, est la première station non helvétique de ce classement et pointe en 6e position. Suivent, côté valaisan, Saas-Fee (13'000 francs), au 13e rang, et Crans-Montana (12'200 francs), au 15e.
Depuis 2020, les prix des résidences secondaires dans les Alpes ont augmenté en moyenne d'environ 30%, ce qui correspond à une hausse annualisée de 5.5%. En cause, la pandémie de coronavirus et l'essor du travail hybride qui ont déclenché un boom durable de la demande dans l'ensemble de la région alpine.
En 2024, les prix dans les principales destinations analysées ont progressé d'environ 2.3% en moyenne, avec un pic de 4% observé en France et en Italie. En Suisse, les prix des résidences secondaires ont augmenté de près de 3% l'an dernier. Seule la région alpine autrichienne a enregistré un recul des prix, d'environ 3%.
Diminution des prix attendue
Pour cette année, la dynamique des prix devrait s'affaiblir. "Les perspectives économiques pour l'Europe restent prudentes, l'inflation pèse sur le pouvoir d'achat des ménages et les coûts de financement élevés rendent l'acquisition d'une résidence secondaire alpine particulièrement onéreuse", souligne l'auteur de l'étude, l'économiste immobilier Maciej Skoczek, cité dans le communiqué.
Avec l'assouplissement de la loi sur les résidences secondaires décidé en octobre 2024, la pénurie d'offre actuelle devrait s'atténuer et davantage de biens immobiliers devraient arriver sur le marché suisse. Les logements qui relèvent de l'ancien droit peuvent désormais être agrandis jusqu'à 30%. Au premier trimestre 2025, le nombre de demandes de permis de construire dans les destinations touristiques était déjà supérieur d'environ 10% à celui de l'année précédente, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis 2017.