Rendre plus attractive la filière de l'apprentissage en Valais en accordant davantage de vacances
Augmenter les semaines de vacances des apprentis pour renforcer l'attractivité de la formation duale : cette proposition interpartis sera étudiée ce vendredi par le Grand Conseil valaisan.
Passer de 14 semaines de vacances annuelles à 5 : la transition entre l'école obligatoire et la formation professionnelle est trop brutale. C'est l'avis de quatre députés valaisans issus du Parti socialiste, du Centre et du PLR. Aurélie Pont et Blaise Carron (PS), Nicolas Bonvin (Le Centre) ainsi que Swen Luyet (PLR) souhaitent ainsi que le Valais s'inspire du canton de Vaud.
Confronté à une chute de 40% des contrats d'apprentissage en dix ans, le Groupe vaudois des entreprises de maçonnerie et génie civil a élaboré un projet-pilote afin d'accroître l'attractivité de la profession auprès des jeunes. Les apprentis maçons se voient désormais accorder dix semaines de vacances en première année au lieu de cinq puis huit semaines en deuxième année et enfin six en troisième.
Vaud en précurseur ?
Baptisée "Génération Z", l'expérience a débuté lors de la rentrée d'août 2024. Elle n'est pas contraignante pour les entreprises qui sont libres d'y participer ou pas. Mais selon le président du Groupe, Jean-Luc Jaquier, "une bonne moitié des entreprises" a d'emblée joué le jeu et presque toutes devraient suivre cette année. Quant aux premiers retours, ils sont encourageants.
Une démarche qui pourrait donc être reprise en Valais mais pour l'ensemble de la filière de l'apprentissage et pas uniquement les maçons. Blaise Carron ne veut pas toutefois pas mettre la charrue avant les boeufs. Le postulat dont il est cosignataire demande seulement que le canton étudie la question, sans avancer un nombre quelconque de semaines de vacances supplémentaires.
Le Grand Conseil valaisan dira vendredi si la voie mérite d'être explorée.