Rencontre avec le directeur de "Sion sous les étoiles", Michael Drieberg
Cet après-midi, la neuvième édition du festival "Sion sous les étoiles" va ouvrir ses portes. À cette occasion, nous avons pris le temps de nous entretenir avec son directeur, Michael Drieberg sur les parties que le public ne voit pas.
Sion sous les étoiles est un festival organisé par la société de production romande « Live Music Production ». Une société active dans le monde du spectacle depuis maintenant une trentaine d’années. Avec pas moins de 3'000 spectacles à son actif, la société peut se targuer d’avoir un certain avantage sur la concurrence. Dans un monde où il faut avoir un large réseau pour mener à bien son projet, Live Music Production se défend plutôt bien, comme nous l’explique son directeur Michael Drieberg.
Le choix des artistes
"On ne prend pas ce qu’il y a sur le marché, on prend les bons qu’il y a sur le marché", nous livre le directeur. Outre les disponibilités des artistes, Michael Drieberg laisse aussi parler son cœur au moment de définir la programmation. Il admet, cependant, avoir quelques lacunes face au marché urbain qu’il ne connaît pas vraiment. Bien entouré, il se laisse alors guider par la jeune génération.
Après huit éditions le festival fait gentiment son trou et sa renommée commence à se faire sentir au moment d’approcher les artistes. Parlant entre eux de l’événement sédunois, le bouche-à-oreille opère sa mission. Un autre aspect entre en jeu dans les discussions au moment de "draguer" les grands noms de la scène musicale. Est-ce que le festival possède les compétences techniques pour assurer le show. De plus en plus compliquée année après année, la technique derrière un artiste doit être réglé aux petits oignons par les organisateurs. Pour donner un exemple, le rappeur français, Ninho aura avec lui lors de son passage sur scène samedi, une vraie aile d’avion. Autant de défis que le festival doit relever pour s’assurer une bonne réputation.
Une fourmilière à organiser
À côté de la scène et de ses caprices, le festival doit gérer une multitude de choses pour que les spectateurs vivent la meilleure expérience possible. Répartie en une dizaine de secteurs, l’organisation fait face à de nombreux défis. La nourriture en est un, qui devient de plus en plus compliqué avec le choix quasiment infini qui est proposé à la clientèle. La sécurité, la communication, les normes à respecter, la vaisselle réutilisable, le système de paiement en sont d’autres qui doivent être pensés et réfléchis jusque dans les moindres détails.
Le complexe sportif de Tourbillon
Installé aux abords du stade de Tourbillon, le festival jouit des bons et des mauvais côtés imposés par le lieu. Ainsi, il bénéficie grandement des infrastructures existantes du stade comme des douches, des salles de réunion, des bureaux pour travailler ou encore des grandes salles pour faire manger les artistes et leurs équipes. De plus, pouvoir organiser un festival sur un terrain de foot à la couleur presque immaculée donne un certain cachet au cadre. L’inconvénient réside dans le fait que le festival n’a pas vraiment d’option pour s’agrandir si ce n’est regarder au-delà de la route le séparant du golf.
Séduit par les Valaisans
Travaillant avec des acteurs locaux année après année, Michael Drieberg se dit séduit par la mentalité qui caractérise le peuple du vieux pays. « Franchement, ce n’est pas une légende que le Valaisan est convivial. S’il vous fait confiance et que cela est réciproque, on trouve toujours des solutions. Les gens, ils bossent comme des fous » nous livre le directeur sous le charme. L’aidant pour aller de l’avant, Michael Drieberg explique aussi que l’aide reçu par toutes les parties prenantes vient du fait que les Valaisans travaillent pour un festival qu’ils se sont approprié.