Réduire les inégalités des enfants dès leur plus jeune âge au cœur des discussions à Sierre
Réfléchir aux moyens de réduire les inégalités précoces et renforcer les capacités évolutives des enfants dès leur plus jeune âge. Le thème du 14e Colloque international des droits de l'enfant qui s'est déroulé à Sierre ces jeudi et vendredi au sein de la HESTS.

"Du berceau aux bancs de l'école : réduire les inégalités, renforcer les capacités". Le thème du 14e Colloque international des droits de l'enfant qui a eu lieu ces jeudi et vendredi à Sierre, au sein de la Haute Ecole et Ecole supérieure de Travail social.
Une vingtaine d'experts et de professionnels de la petite enfance ont échangé à ce sujet lors de tables rondes et de discussions. Des dizaines d'étudiants de la HES y ont également participé. Objectif réfléchir aux manières d'améliorer les conditions de vie des jeunes enfants, réduire les inégalités précoces et renforcer leurs capacités évolutives. Le tout, en tenant compte de leurs droits.
Nicole Langenegger-Roux, directrice de la Haute Ecole et Ecole supérieure de Travail social, présente lors de l'événement, revient sur les principaux axes qui ont ponctué le colloque ces deux derniers jours à Sierre :
Des priorités et des engagements
Également présente dans la cité du soleil ce vendredi, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Elle l'affirme : il est nécessaire de mettre ces thématiques sur le devant de la scène, car elles peinent encore aujourd'hui à s'imposer, plaçant la Suisse loin dans le classement des pays qui en font le plus en termes de politique familiale :
L'événement s'inscrivait à l'intersection des dimensions légales, psychologiques, éducatives et sociologiques. Lors de son allocution, la ministre en charge du Département fédéral de l'Intérieur est également revenue sur les priorités et les engagements en matière de politique de la petite enfance qu'il est nécessaire d'adopter au niveau fédéral.
Parmi ces priorités, le congé parental et les mesures de soutien aux familles, la conciliation travail-famille, l'intégration des enfants issus de l'immigration ou encore la valorisation de la formation professionnelle.

Autre priorité, la question des places en crèches ainsi que leurs coûts, qui varient fortement d'une région à l'autre du pays.
"Il y a une volonté partagée de se dire qu'il faut que ces structures d'accueil soient, d'une part, de qualité, qu'il y ait des professionnels qui y travaillent, et d'autre part, que les coûts pour les parents soient raisonnables". Explique la conseillère fédérale. "Je trouve qu'il y a pas mal de politiques cantonales qui se développent pour reconnaître cette nécessité d'investissement", précise-t-elle.
"La politique de la petite enfance est une véritable question sociétale", souligne encore la ministre. "L’investissement dans la petite enfance est essentiel pour garantir une cohésion sociale et un développement équitable des générations futures. Assurer un accès égalitaire à l’éducation et à des structures d’accueil de qualité est primordial pour la construction d’une société inclusive et solidaire", ajoute-t-elle.
Et de conclure : "Sur le plan économique, investir dans la petite enfance profite à la société dans son ensemble".