Rarissime : un policier valaisan harcelé et menacé jusqu'à son domicile privé
C’est un cas rarissime d’agression de policier. En Valais, un agent a subi menaces et intimidations durant plusieurs mois, jusque devant son domicile privé. L’auteur voulait se venger d'une enquête menée contre lui.
Cette affaire est une histoire de représailles. L’histoire d’un homme sous le coup d’une enquête qui s’en prend au policier qui l’a fait condamner. Dans un document du Ministère public que Rhône FM s'est procuré, on apprend qu’un agent de la police cantonale aurait été harcelé de manière répétée durant plusieurs mois.
Enquête sur des agressions homophobes
Le policier avait dû enquêter sur l’affaire des agressions homophobes de l’aire de repos de l’autoroute A9 à Ardon. Souvenez-vous, Rhône FM vous en avait parlé en janvier 2023, une victime témoignait, la police confirmait.
Bougies funéraires devant sa voiture
L’auteur est condamné le 20 février 2023 pour ces faits d’agression homophobe. C’est à partir de ce moment-là que le policier est harcelé. Selon le document du Ministère public, les faits se sont déroulés du 27 janvier au 12 avril 2023. L'agent est insulté et menacé sur les réseaux sociaux. Il est suivi en voiture en dehors de son travail, au fitness, quand il va au magasin, jusque devant chez lui. Des bougies funéraires sont posées devant sa voiture, un pétard explose, de la farine est jetée, tout ça aux abords de sa maison. Une plainte est déposée.
Le syndicat de police n'a jamais vu ça
Selon nos informations, des cas où les policiers sont menacés en dehors de leur travail sont rarissimes. Le SPCV – le Syndicat de la Police Cantonale valaisanne – nous confirme n’avoir "jamais eu connaissance d’autres cas par le passé".
Contacté, le commandant de la Police cantonale Christian Varone refuse de commenter une affaire judiciaire en cours. Mais il tient à faire passer un message : s’attaquer à un policier, c’est s’attaquer aux institutions.
En Valais chaque année, une quinzaine de dossiers sont traités concernant des insultes à agent, sur plusieurs centaines d'interventions réalisés. "Des cas marginaux qu'il faut sanctionner. Mais je tiens à souligner que plus de 98% des Valaisannes et des Valaisans sont derrière leur police et la soutiennent, c'est ça l'essentiel", conclut Christian Varone.