Psychiatrie : la structure d'accueil Cap'Ado arrive à saturation
Cap’Ado, la structure d’accueil de l'Hôpital du Valais destinée au soutien psychologique des jeunes, donne de bons résultats. Mais elle atteint déjà ses limites. Des discussions sont en cours pour ouvrir une structure similaire dans le Bas-Valais.
Deux ans déjà pour la structure Cap’Ado de l’Hôpital du Valais à Sion. Elle propose des soins psychiatriques pour les jeunes de 12 à 18 ans. Le but ici est de favoriser leur autonomie et leur socialisation.
Forte demande
Lancé en novembre 2022, le Centre d’accueil et de projet pour adolescents se veut complémentaire à l’offre existant en Valais. Selon Esther Palas, psychologue coordinatrice à Cap’Ado, les premiers résultats sont plutôt encourageants. "Pour 2023, nous comptons plus d'une trentaine de prises en charge dites "terminées". Les jeunes que nous avons accompagnés étaient dans une rupture totale, que ce soit sociale, de projet professionnel, de formation ou de scolarité. Donc des jeunes qui étaient plutôt repliés au domicile", constate Esther Palas,
"La trentaine de jeunes que nous avons pu accompagner à Cap'Ado sont repartis avec un projet", se réjouit la psychologue.
La demande de prise en charge par la structure Cap'Ado reste élevée. "Nous arrivons gentiment à pleine capacité. Nous avons encore des possibilités d'accueil, mais cela varie en fonction des périodes. La fin d'année, par exemple, est souvent un moment assez difficile pour les jeunes, qui ont tendance à décrocher. Et c'est souvent là que nous avons pas mal de demandes", indique Esther Palas.
Une majorité de filles
Esther Palas rappelle qu'une majorité de filles fréquentent Cap’Ado. Comme Lola, 16 ans, qui participe aux ateliers depuis le mois de juin. "C'est un moment pour soi, où on peut rencontrer d'autres jeunes dans les mêmes situations. Et ça me permet de sortir un peu de la maison." Lola a choisi les ateliers "Animaux", "Sorties" et "Un temps pour soi". Et auprès des animaux, la jeune fille trouve un certain réconfort.
"Les ateliers de Cap'Ado m'aident à surmonter mes difficultés. Surtout quand je suis au contact d'autres personnes. Ils me permettent aussi de parler librement", reconnaît Lola. La jeune fille a pourtant eu beaucoup d'appréhension la première fois qu'elle est venue. "Je ne savais pas comment cela allait marcher, je ne connaissais pas les soignants : c'était assez stressant. Mais au final, ça c'est très bien passé."
Cap’Ado peut accueillir 50 jeunes. Des discussions sont en cours pour augmenter les capacités d'accueil et ouvrir une structure similaire dans le Bas-Valais.