Près de 9% de la population souffre de solitude en Valais
La solitude touche une personne sur six dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé. En Valais, cela représente près de 9% de la population. Un chiffre supérieur à la moyenne nationale. Le canton prend la question au sérieux : de nombreuses mesures existent.
Une personne sur six dans le monde souffre de solitude, selon une commission de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans ce rapport publié en début de semaine à Genève, on apprend que la solitude est liée à un décès toutes les dix minutes, soit plus de 871'000 par an au niveau mondial.
Taux plus élevé en Suisse romande
Le rapport indique également que les connexions sociales peuvent diminuer la menace de graves problèmes de santé, améliorer la santé mentale ou éviter des décès prématurés. Selon les estimations, l’isolement social atteint pourtant un tiers des adultes et un quart des jeunes. Quelle est la situation en Valais ?
"D'après une enquête suisse sur la santé datant de 2022, nous constatons qu'en Valais, le sentiment de solitude est un peu plus élevé que la moyenne suisse. Nous sommes à 8,8%, contre 6,4% dans le reste du pays", indique Jérôme Favez, chef du Service de l'action sociale. "Ce taux un peu plus élevé fait écho à d'autres cantons latins : ce chiffre est plus élevé que dans les cantons alémaniques. Peut-être que chez eux, le sentiment de communautarisme est plus important qu'en Suisse romande."
Des mesures existent en Valais
Pour palier à la solitude, de nombreuses mesures d’inclusion sociale et professionnelle existent en Valais. "Pour les bénéficiaires de l'aide sociale, nous avons par exemple créé une mesure particulière, l'insertion sociale active", explique Jérôme Favez. "L'idée ici est de mesurer les bienfaits en se réappropriant une activité rythmée et en créant des liens avec d'autres personnes. Nous avons remarqué que 50% des coûts de la santé diminuaient pour ces personnes. Donc quand on peut offrir des mesures qui cassent le sentiment de solitude, cela a des effets très positifs sur la santé."
Selon Jérôme Favez, la solitude atteint tous les âges. La population âgée est toutefois plus à risque. Une étude demandée par le Conseil d’Etat se penche actuellement sur la question du logement des seniors, ou comment construire pour permettre une animation socio-culturelle importante et lutter ainsi contre la solitude.