Octobre Rose : appel au dépistage du cancer du sein chez les femmes valaisannes
Le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes. Et il continue de tuer, avertissent les professionnels valaisans à la veille du début du mois de prévention Octobre Rose.

Plus de 250 Valaisannes découvrent tous les ans qu’elles sont atteintes d’un cancer du sein. Une cinquantaine d’entre elles en meurent encore aujourd’hui. Le message est rappelé à la veille du début du mois de prévention Octobre Rose.
Dans le monde entier, le mois d’octobre est ainsi dédié à la sensibilisation au cancer du sein, le plus répandu chez les femmes. Il représente plus de 30% des nouveaux cas, selon des chiffres de l’Observatoire valaisan de la santé. Les chiffres ont même pris l’ascenseur depuis le début des années 1990 : on recensait en moyenne 142 nouveaux cas par années dans la première moitié de cette décennie, contre 277 entre 2016 et 2020.
Programme de dépistage depuis 1999 en Valais
Pour Colin Simonson, le responsable médical du centre du sein du Valais romand, cela est dû à une modification des habitudes de vie, avec la sédentarité, le surpoids et la malbouffe. Mais il signale également l’introduction, en 1999, d’un programme de dépistage dans le canton. "A la suite de la mise en place d’un programme de dépistage, c’est normal d’avoir une augmentation du nombre de cas détecté dans la population", explique-t-il.
L'interview de Colin Simonson:
Quatre femmes sur cinq survivent au cancer du sein
Colin Simonson souligne toutefois l’utilité de ce programme de dépistage, destiné aux femmes de 50 à 74 ans. "Grâce à cette détection précoce, on arrive à proposer des traitements qui sont moins lourds et le pronostic est meilleure", assure-t-il.
Aujourd’hui, le taux de survie est de 85% à 5 ans, indique le responsable médical du centre du sein du Valais romand. Il augmente jusqu’à 90 à 95% quand le cancer est détecté dans le cadre du programme de prévention, selon Colin Simonson.
Surtout après cinquante ans
A partir de cinquante ans, les Valaisannes sont ainsi invitées à faire une mammographie tous les deux ans dans le cadre de ce programme de prévention du cancer du sein.
Car c'est dans cette tranche d'âge que se trouve la moitié des cas qui sont détectés en Valais. Les femmes plus jeunes, elles, sont moins touchées : 13% des cas concernent les femmes dans la quarantaine et 5% seulement les femmes plus jeunes, selon les chiffres de l’Observatoire valaisan de la santé.