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Nouvelle rentrée, nouveau directeur pour l’EPCA

L’EPCA, l’École professionnelle commerciale et artisanale de Sion, est en semaine de rentrée. Pour la première fois depuis douze ans, elle ne sera pas dirigée par René Constantin. C’est à Olivier Walther qu’incombe désormais la charge de directeur.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti
20 août 2025, 15:01
/ Màj. le 20 août 2025 à 17:15
2'200 élèves sont attendus cette semaine à l’École professionnelle commerciale et artisanale de Sion.
2'200 élèves sont attendus cette semaine à l’École professionnelle commerciale et artisanale de Sion. © EPCA

Si les apprentis vont et viennent à l’École professionnelle commerciale et artisanale de Sion, il y avait une constante depuis de nombreuses années : René Constantin. En place au poste de directeur depuis douze ans, il avait auparavant dirigé pendant sept ans la section Alimentation et Service de l’école. Un habitué des lieux en quelque sorte. Mais la donne va changer cette année : parti à la retraite, René Constantin cède sa place à Olivier Walther, qui était auparavant chef de section à l’École professionnelle technique et des métiers (EPTM).

"C’était une opportunité de reprendre la direction ici à l’EPCA que je ne voulais pas louper" Olivier Walther, directeur de l’EPCA

"C’était une opportunité de reprendre la direction ici à l’EPCA que je ne voulais pas louper", souligne le nouveau directeur. S’il tient à conserver ce qui a été bâti dans la durée par son prédécesseur, il entend aussi y mettre "des petites touches personnelles". Parmi celles-ci, une journée portes ouvertes en novembre pour mieux faire connaître l’école. Cette rentrée, dit-il, est marquée par une certaine tension, mais aussi par l’enthousiasme de voir arriver "des jeunes motivés".

Effectifs en baisse, mais des nouveautés en cours

L’établissement accueille cette année quelque 2'200 apprentis, répartis en quatre grandes sections : commerce et maturité, bâtiment et construction, alimentation et services, ainsi que santé et vente. Certaines filières connaissent un repli, comme la vente ou le commerce, où une classe a été supprimée. "On perd une centaine de jeunes par rapport à la rentrée précédente", constate Olivier Walther, qui espère encore des inscriptions tardives. D’autres filières, en revanche, maintiennent leur attractivité.

Côté nouveautés, une formation pour adultes voit le jour cette année : des gestionnaires du commerce de détail en article 32* intègrent directement la deuxième année pour suivre un cursus raccourci sur deux ans. Une manière, selon le directeur, de diversifier l’offre tout en valorisant l’apprentissage sous toutes ses formes.

Des objectifs clairs et des défis de taille

Parmi les priorités du nouveau directeur : instaurer un climat de travail à la fois bienveillant et exigeant, renforcer l’identification des élèves à leur école et valoriser les filières de formation. Mais des défis structurels persistent. L’absentéisme reste une préoccupation majeure, tout comme la délivrance de certificats médicaux jugés parfois de complaisance. "Une fois établi, on ne peut pas aller à l’encontre d’un médecin", reconnaît Olivier Walther. Pour y répondre, une plateforme de médiation a été mise en place et les enseignants sont invités à orienter les élèves concernés vers le médiateur, dans un cadre confidentiel.

"On a remarqué que les jeunes ne se parlaient même plus entre eux" Olivier Walther, directeur de l’EPCA

Autre mesure symbolique, mais révélatrice d’un malaise plus large : l’interdiction partielle des smartphones dans les couloirs de l’école. "On a remarqué que les jeunes ne se parlaient même plus entre eux", déplore le directeur, qui souhaite recréer du lien entre les apprentis. Si l’application de cette règle s’annonce difficile, car elle entre en tension avec la volonté de responsabiliser les jeunes adultes, elle vise néanmoins à encourager les interactions humaines en dehors des salles de classe.

Des enjeux pédagogiques et organisationnels à relever

L’adaptation pédagogique constitue l’un des axes majeurs de transformation de l’EPCA. Face à l’évolution rapide des ordonnances fédérales, les plans de formation doivent désormais reposer sur des compétences opérationnelles, directement ancrées dans la réalité des métiers. "On enseigne avec des exemples pratiques directement liés à la profession", précise Olivier Walther. Cette mutation exige également une forte réactivité de la part du corps enseignant, appelé à ajuster ses méthodes au rythme des changements. "Les plans de formation changent rapidement, et les exigences pédagogiques doivent suivre", souligne le directeur, pleinement conscient du rôle déterminant des enseignants dans la réussite de cette transition.

*Selon l’article 32 de l’Ordonnance sur la formation professionnelle, vous devez justifier d'au moins 5 ans d'expérience professionnelle pour être admis directement aux examens, dont 2 à 4 ans dans la profession visée.

AC
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