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Neige tardive en Valais : les vignes sous tension

Jeudi, une neige lourde et inattendue s’est abattue jusqu’en plaine, fragilisant les vignes valaisannes en plein débourrement. Certaines parcelles sont fortement touchées, notamment les cépages précoces. Face à l’incertitude, les vignerons misent sur la résilience de la vigne.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti
18 avr. 2025, 17:00
/ Màj. le 18 avr. 2025 à 21:25
Dans certaines régions de plaine, le manteau blanc, lourd et collant, a brisé de nombreuses jeunes pousses.
Dans certaines régions de plaine, le manteau blanc, lourd et collant, a brisé de nombreuses jeunes pousses. © OC
Les espoirs reposent désormais sur les bourgeons secondaires, qui pourraient produire de nouvelles pousses.
Les espoirs reposent désormais sur les bourgeons secondaires, qui pourraient produire de nouvelles pousses. © OC
Ce sont surtout les cépages précoces, déjà bien avancés dans leur croissance, qui ont subi les plus gros dégâts.
Ce sont surtout les cépages précoces, déjà bien avancés dans leur croissance, qui ont subi les plus gros dégâts. © OC
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La neige de jeudi dernier a surpris les vignes valaisannes au plus mauvais moment : en pleine reprise végétative. Dans certaines régions de plaine, le manteau blanc, lourd et collant, a brisé de nombreuses jeunes pousses. "La situation est très hétérogène, certaines parcelles ont été épargnées, d'autres beaucoup plus touchées", explique Samuel Luisier, co-président de la Fédération valaisanne des vignerons. Ce sont surtout les cépages précoces, déjà bien avancés dans leur croissance, qui ont subi les plus gros dégâts

"Il est trop tôt pour estimer les pertes. La vigne peut compenser, mais cela demandera un surcroît de travail" Samuel Luisier, co-président de la Fédération valaisanne des vignerons

Techniquement, rien ne peut être fait pour sauver ce qui a été cassé. "À ce stade, aucune structure ne soutient encore les jeunes pousses. Le poids de la neige suffit à les briser", précise Samuel Luisier. Les espoirs reposent désormais sur les bourgeons secondaires, qui pourraient produire de nouvelles pousses, même si celles-ci sont généralement moins fructifères. La qualité du vin 2025 ne devrait pas être menacée, mais les volumes pourraient être réduits. "La vigne peut compenser, mais cela demandera un surcroît de travail."

"La nature nous a donné une leçon d’humilité. Elle est généreuse, mais elle peut aussi être capricieuse" Samuel Luisier, co-président de la Fédération valaisanne des vignerons

Malgré les incertitudes, l’esprit de corps reste fort parmi les vignerons valaisans. "On est une famille assez unie dans ce genre de moment. Il y a un vrai soutien moral", confie Samuel Luisier. Pas de hausse de prix à prévoir pour les vins valaisans, mais peut-être un geste des caves envers les viticulteurs les plus touchés. Pour l’instant, les vignerons observent, comptent les dégâts… et espèrent. "La nature nous a donné une leçon d’humilité. Elle est généreuse, mais elle peut aussi être capricieuse."

AC
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