Live Actualités Services
Rhône Fm
Publicité
Valais
Suisse Valais Sport Société Culture C'est ma tournée !
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

Naissance d'un groupement plus à droite au sein du Centre Valais romand

Une nouvelle force au sein du Centre Valais romand. Une centaine de membres ont fondé un groupement pour apporter leur vision et leurs idées au parti. Issus de l'aile conservatrice ou de centre droit, les adhérents refusent de se voir comme des dissidents.

Contenu audio
Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
05 mars 2024, 06:30
/ Màj. le 05 mars 2024 à 09:15
Le Centre du Valais romand
Le Centre du Valais romand

Un nouveau groupement au sein du Centre Valais romand. Trois ans après la constitution d'un groupe "Femmes Centre Valais", qui réunit les sympathisantes centristes, un nouveau collectif voit le jour au sein du parti. L'Association-Groupement-Avenir-Politique (AGAP) a été créée le vendredi 1er mars 2024 à Grône. 

À l'origine de la démarche quelques personnalités centristes de la politique sierroise : l'ancien conseiller d'Etat Jacques Melly, la députée Carole Melly-Basili, le président de Grône Antoine Fournier, le conseiller communal de Sierre Nicolas Melly ou encore Tristan Neurohr, ancien président des Jeunes Démocrates-Chrétiens (JDC) du Valais romand.

"En dix ans, le positionnement du Centre s'est déplacé un peu à gauche" Tristan Neurohr, président de l'AGAP

Devant une soixantaine de personnes, l'AGAP a officiellement été fondée. Elle compte déjà 120 membres dans tout le canton, des élus, anciens élus et sympathisants centristes. Le comité est composé de sept personnes. La présidence a été confiée à Tristan Neurohr et la vice-présidence à Yannick Ruppen, le président du comité NON au projet de Constitution. L'une des places au sein du comité est laissée pour le Haut-Valais. "Nous voulons être un pont avec le Haut-Valais", précise Tristan Neurohr.

Un groupement de centre droit

Principalement issus de l'aile dure du parti, les adhérents à l'AGAP préférent mettre en avant plutôt leur affiliation au monde économique valaisan. "Il ne faut pas voir ce groupement comme la gauche ou la droite du parti", insiste Tristan Neurohr. 

Le Grônard réfute aussi l'idée selon laquelle les membres sont tous issus de l'aile conservatrice de l'ex-PDC. "Il y a une connotation négative autour du mot conservateur, qui est vu comme le mal absolu", défend le président de l'AGAP. "On est un groupe qui veut défendre le pragmatisme en politique, la responsabilité individuelle et les PME", ajoute-t-il.

En adhérant au Centre Valais romand, l'AGAP compte amener sa vision et ses idées au parti. Des propositions, sous forme de prises de position, sur l'économie, mais aussi sur une politique de centre droit. Le groupement compte également jouer son rôle dans la recherche de candidats pour les élections. Il pourra même créer des listes apparentées au Centre Valais romand. Les statuts du parti prévoient cette option.

Des dissidents au Centre?

Les adhérents à l'AGAP coupent court à tout malentendu. Ils ne doivent pas être vus comme des frondeurs au sein du Centre Valais romand. "Notre démarche est même inverse. Notre groupement s'inscrit dans l'unité plutôt que dans la division", appuie Tristan Neurohr. "Les membres de l'AGAP ont des idées constructives pour faire avancer ce parti", poursuit l'ancien président des JDCVr.

Devenu "Le Centre" en abandonnant son ancien nom "PDC" et ses racines chrétiennes, le parti s'est repositionné au cœur de l'échiquier politique. Trop selon l'AGAP? "Le parti a toujours eu différentes sensibilités et c'est sa force", estime Tristan Neurohr. "En dix ans, il est clair que le positionnement du Centre s'est déplacé un peu à gauche", reconnaît le Grônard. "L'AGAP souhaite que ce fragile équilibre entre le centre droit et centre gauche perdure le plus longtemps possible", conclut-il.

Le Centre Valais romand réagit

Le parti centriste permet dans ses statuts la création de groupements. Il compte pour l'heure deux mouvements, celui des femmes centristes et les JDC. Contacté, Joachim Rausis, président du Centre Valais romand, réagit à la création de l'AGAP. "En Valais romand, on peut se poser la question de qui défend vraiment l'économie", questionne Joachim Rausis. Le président d'Orsières tacle le PLR, qui s'est prononcé unanimement en faveur de la nouvelle Constitution alors que les milieux économiques ont botté en touche le projet. "Il y a sans doute une place à prendre pour défendre les milieux économiques", appuie Joachim Rausis. "On attend, comme parti, des propositions concrètes de l'AGAP pour défendre l'économie", ajoute-t-il.

Le Centre Valais romand ne voit pas non plus les membres de l'AGAP comme une menace. "Si ces gens étaient des dissidents, ils ne seraient pas venus nous annoncer la création du mouvement", estime Joachim Rausis. "Les choses se sont faites de manière transparence avec le parti", salue-t-il.  

Your browser does not support the audio element.

L'AGAP doit désormais demander son adhésion formelle au Centre Valais romand. Une analyse sera menée. Elle se penchera sur la compatibilité des statuts de l'AGAP avec les valeurs du parti.

DM
Tags de l’article
Valais Politique
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia