Maladie de la langue bleue : point de situation avec le vétérinaire cantonal
Après deux cas décelés dans le Bas-Valais, le vétérinaire cantonal Eric Kirchmeier prend la situation très au sérieux. Il rappelle les gestes importants pour protéger les ruminants de cette maladie, fatale seulement dans de rares cas. Elle n'est pas dangereuse pour l'homme.

À ce jour, deux cas de maladie de la langue bleue ont été détectés dans le Bas-Valais. On parle ici d’un virus qui touche les ruminants, et principalement les moutons. Il se transmet par l’intermédiaire de piqûres de moustiques et n’est pas dangereux pour l’homme.
"On est toujours inquiet lorsqu'il s'agit d'une épizootie, soit une épidémie qui concerne les animaux", reconnaît Eric Kirchmeier, vétérinaire cantonal. "Mais heureusement le Valais est très peu touché pour le moment, contrairement au nord de la Suisse où nous avons des infections en masse."
Eric Kirchmeier conseille aux détenteurs d'animaux de les protéger contre les moustiques, avec des insecticides ou des produits répulsifs. "Il est également possible d'installer des barrières contre les insectes dans les écuries et d'éviter de laisser pâturer des animaux près des eaux stagnantes. L'idée est de les exposer le moins possible au transmetteur du virus."
Eleveurs inquiets
Les éleveurs sont inquiets. La maladie n’a plus été vue en Valais depuis 2008. Malgré tout, Yves Bruchez, éleveurs de moutons, de vaches et de chèvres dans le Val de Bagnes, veille sur ses bêtes. "Cela fait des années qu'on n'a plus entendu parler de cette maladie, mais c'est vrai que je suis inquiet, surtout si elle arrive en Valais. C'est une maladie qui touche tous les ruminants, donc je me sens forcément concerné."
Sur son exploitation, à part tous les soins donnés quotidiennement, Yves Bruchez n'a pas une grande marge de manœuvre. "C'est quelque chose qu'on ne maîtrise pas. Si cela arrive, il existe des vaccins. Mais au niveau prévention, on ne peut rien faire, si ce n'est donner les soins quotidiens et offrir un apport en sels minéraux. Avec cette maladie, on ne peut pas anticiper."
Selon Eric Kirchmeier, des vaccins existent, mais ils permettent uniquement de limiter les symptômes, sans pour autant empêcher l’infection.