Loup: les représentants des éleveurs de bétail des zones de montagne tirent la sonnette d'alarme
Dans une lettre ouverte adressée à Simonetta Sommaruga, les représentants des éleveurs de bétail des zones de montagne tirent la sonnette d'alarme. Ils font appel au chef de l'Office fédéral de l'environnement pour qu'il prenne rapidement des mesures contre la propagation du loup.

La situation dans les cantons du Valais, des Grisons et du Tessin menace de devenir totalement incontrôlable, selon le conseiller national PDC Benjamin Roduit, un des auteurs de cette lettre ouverte, aux côtés de Georges Schnydrig et Germano Mattei, co-présidents de l'Association suisse pour la protection des territoires contre les grands prédateurs.
«Des conditions prévues, sur lesquelles les milieux concernés mettent en garde depuis des années, et qui font désormais tristement partie du quotidien», déplorent les auteurs de la lettre. Dès le début de la saison d’alpage, de nombreuses attaques mortelles sur des troupeaux de moutons protégés ont eu lieu. Cela entraîne des retours d'urgence en plaine, comme ce fut le cas récemment dans les régions de Goms, Klosters et San Bernardino. Les attaques de troupeaux de vaches provoquent panique et accidents, une rencontre avec le loup est possible à toute heure du jour ou de la nuit, et sans crainte des humains et de leurs biens, des meutes entières parcourent les villages grisons.
De nombreuses initiatives parlementaires ont appelé le Conseil fédéral à agir, rappelle encore le communiqué. «A part quelques ajustements cosmétiques de l'ordonnance sur la chasse, rien ne s'est produit. Au contraire, le Conseil fédéral a repoussé les parties concernées jusqu'à l'automne 2023 avec la perspective d'un rapport sur la nécessité d'agir face au loup. Compte tenu de l'urgence, la population touchée se sent abandonnée par le Conseil fédéral et non pas prise au sérieux.»
Pour les auteurs de cette lettre ouverte, des solutions pratiques sont nécessaires dès maintenant, qui peuvent être testées, par exemple, dans le cadre de projets pilotes limités géographiquement et dans le temps. Selon eux, les résultats des projets pilotes créeront la base nécessaire pour des mesures futures efficaces.
Les auteurs rappellent enfin, que sans la possibilité et la perspective d'endiguer immédiatement l'augmentation massive des attaques de loups, les personnes affectées des zones montagneuses touchées seront saignées en peu de temps.