Les samaritains veulent démocratiser les premiers soins
Les Suisses doivent davantage se former aux gestes de premier secours. Le message des samaritains du Valais romand à l'occasion de la journée mondiale de la réanimation.
En Suisse, tous les ans, près de 7 200 arrêts cardiorespiratoires ont lieu, soit près d'un par heure. Or le pronostic vital n'est pas bon, puisque, sous nos latitudes, 10% seulement des personnes victimes d'une attaque y survivent.
"Ce sont des chiffres qui peuvent être améliorés si on arrive à avoir rapidement sur place un défibrillateur et des personnes formées", explique Yvan Besse, le président des samaritains du Valais romand.
Dans certains cantons, le taux de survie après un arrêt cardiorespiratoire avoisine en effet les 30 à 40%. "Cela devrait, à mon sens, inciter la population à suivre des formations et à se tenir à jour sur les gestes de premier secours", souligne-t-il à l'occasion de la journée mondiale de la réanimation.
Oser agir !
Car un sondage montre qu'un Suisse sur deux ne se sent pas en mesure de prodiguer les premiers soins dans une situation d'urgence. Yvan Besse le voit aussi dans les cours qu'il prodigue. Il rappelle que les premières minutes sont essentielles.
"La seule erreur serait de ne rien faire. Une réanimation cardiopulmonaire, même mal faite, est plus efficace que de ne rien faire du tout", assure-t-il. Son interview:
Projet-pilote en 10CO
Les samaritains du Valais romand misent aussi sur la jeunesse pour démocratiser les gestes de premier secours. Un projet-pilote l'an dernier a permis de les enseigner aux élèves de 10CO de six cycles dans le canton. La démarche devrait bientôt être étendue à toutes les écoles secondaires.
"Nous nous réjouissons de voir quelles conséquences cela aura dans les prochaines années, une fois que les jeunes auront tous suivi des cours de premier secours et auront des bases dans ce domaine", note encore Yvan Besse.
Et pour suivre des cours de premier secours chez les samaritains du Valais romand, le lien est ici.