Les restaurateurs zermattois réfractaires aux mesures contre le covid mis à l’amende
Des jours-amendes avec sursis mais aussi des amendes pour les trois restaurateurs de Zermatt réfractaires aux mesures anti-covid imposées en 2021.

Le tribunal de Viège a condamné à des peines pécuniaires trois aubergistes d'une même famille qui avaient enfreint plusieurs fois les mesures anti-Covid à Zermatt. Ils avaient également empêché les autorités de faire leur travail. Les trois restaurateurs, un couple et leur fils, ont écopé de peines pécuniaires allant de 7680 à 9750 francs avec sursis de deux ou trois ans. Ils ont aussi écopé d'amendes.
Le père a été reconnu coupable d'infraction à l'ordonnance Covid-19, d'avoir, à plusieurs reprises, désobéi à des ordres officiels et entravé le travail des autorités. Selon le jugement, la cour le condamne à 32 jours-amendes à 240 francs avec sursis de deux ans, ainsi qu'à une amende de 3120 francs.
L’épouse est reconnue coupable d’entrave à l’exécution d’un acte officiel et d’avoir brisé des scellés. Elle est condamnée à une peine de 65 jours-amendes à 150 francs avec sursis de deux ans, assortie d’une amende de 2250 francs.
A ces mêmes contrevenants, le fils qui a aussi été reconnu coupable de menaces et d’insultes répétées envers les forces de l’ordre écope lui de 150 jours-amendes à 60 francs, avec sursis de trois ans, accompagnés d’une amende de 1800 francs. Selon le verdict, il doit aussi verser 200 francs à la partie civile, le chef de la police régionale de Zermatt de l'époque, pour tort moral, ainsi que 4500 francs en guise d’indemnisation des parties.
Les coûts de la procédure sont mis à la charge des trois restaurateurs à parts égales. A l’issue de la lecture publique du jugement, les avocats des trois prévenus ont immédiatement annoncé que leurs clients feraient recours au tribunal cantonal.
Leur établissement qui avait violé plusieurs mesures anti-covid, avait été fermé, non sans peine, durant deux semaines fin octobre 2021 sur ordre du Conseil d'Etat valaisan.
D'autres volets de cette affaire ont déjà été jugés. En mai 2023 notamment, le Tribunal fédéral a donné raison au canton face au restaurateur qui estimait que sa liberté économique avait été violée par l'introduction du certificat.