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Les personnes victimes de piqûres de tiques vivent parfois un véritable calvaire

Des milliers de personnes contractent chaque année des maladies liées aux piqûres de tiques en Suisse. Et dans certains cas, des séquelles peuvent en résulter, même après plusieurs années. Témoignage.

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Luca Poli
Luca Poli, Rédaction Rhône FM
27 mai 2024, 07:30
/ Màj. le 27 mai 2024 à 09:15
Image d'illustration
Image d'illustration © KEYSTONE-ATS

Les maladies liées aux piqûres de tiques en Suisse peuvent être traitées, dans la majorité des cas. Mais dans de rares situations, les piqûres peuvent impacter de manière chronique le quotidien des personnes touchées. Le Valaisan Marcel Bayard en sait quelque chose. Il dit avoir éprouvé encore récemment les effets d'une piqûre de tique porteuse de la maladie de Lyme, survenue il y a quelques années.

"Je trouvais ça très compliqué. Je me demandais aussi si je n'étais pas en train de vivre une sorte de burn-out" Marcel Bayard

Fourmillements dans les pieds, douleurs aux articulations et au dos ou encore engourdissement du visage en sont quelques-uns : "je trouvais ça très compliqué. Je suis allé chez le médecin faire des tests. Je suis aussi allé chez le dermatologue pour voir si tout était en ordre", raconte Marcel Bayard. Et d'ajouter : "je me demandais aussi si je n'étais pas en train de vivre une sorte de burn-out. Mais je me sentais assez bien au niveau de la tête".

Il reste que ses maux persistent. "Ce n'est pas parce qu'on dort 12h durant une nuit ou qu'on profite des vacances que ça part. Quelques fois, le matin, c'était encore pire. Je n'arrivais presque pas à me lever", précise encore celui qui enseigne au secondaire en Valais.

Lyme chronique ?

S'ensuit un rendez-vous chez une spécialiste qui lui diagnostique une potentielle piqûre de tique porteuse de borréliose. Le coupable a peut-être été démasqué. Dans l'intervalle, Marcel Bayard a d'ailleurs trouvé un traitement homéopathique qui semble lui convenir.

Malgré tout, la zone grise liée aux symptômes qu'il avait, il y a encore récemment, persiste. Dans son cas, faut-il alors parler de maladie de Lyme chronique ? Stéphane Emonet, médecin chef de service d'infectiologie de l'Hôpital du Valais a un avis sur la question :

Trouver le bon diagnostic

Pour Stéphane Emonet, l'explication se trouve donc peut-être dans le fait qu'il ne s'agit pas d'un Lyme typique, étant donné que les antibiotiques n'ont pas eu les effets escomptés sur Marcel Bayard.

"Si ça devait revenir, il faudrait peut-être qu'il consulte une nouvelle fois son médecin pour refaire un diagnostic. Se dire 'bon ok, le Lyme, on y a pensé, on l'a traité. Maintenant, reprenons à zéro. Et si ce n'était pas le Lyme ?'" Stéphane Emonet

Le spécialiste le dit, la difficulté est de trouver le bon diagnostic, comme dans le cas du Valaisan. "Ce que j'aurais tendance à dire, c'est que si ça devait revenir, il faudrait peut-être qu'il consulte une nouvelle fois son médecin pour refaire un diagnostic. Se dire 'bon ok, le Lyme, on y a pensé, on l'a traité. Maintenant, reprenons à zéro. Et si ce n'était pas le Lyme ? Qu'est-ce que ça pourrait être ?', parce que ces symptômes ne sont vraiment pas très spécifiques du Lyme. En plus, il a déjà été traité plusieurs fois".

Des anticorps pas protecteurs

De fait, si à ce jour, il n'existe pas de vaccin contre la borréliose – contrairement à la méningo-encéphalite à tiques qui peut être traitée par un vaccin –, cette maladie peut en revanche être traitée avec des antibiotiques. "Et puis, il y a de la prévention. Quand on va marcher en moyenne montagne, on peut mettre des habits longs, du répulsif sur la peau. Le soir, quand on prend sa douche, on vérifie qu'il n'y ait pas de tique sur le corps", explique le médecin.

Selon lui, si les symptômes persistent durant des mois, c'est parce que la personne a été victime d'une nouvelle piqûre de tique. Il le dit : les anticorps ne sont pas protecteurs :

Selon les données de l'Office fédéral de la santé publique, l’ensemble du territoire national est désormais considéré comme zone à risque de transmission de la maladie de Lyme. Environ 10'000 personnes contractent d'ailleurs la borréliose chaque année en Suisse.

LP
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