Les intempéries pèsent sur le tourisme valaisan ; moins 12% de réservations en juillet et août
Les intempéries de ces dernières semaines ont un impact sur le tourisme. Particulièrement touchés par les inondations, le Tessin et le Valais sont inquiets pour la saison estivale.

Les intempéries risquent d'affecter l'image des régions touchées, craignent les milieux touristiques. Le premier semestre 2024 a été difficile pour le tourisme tessinois, indiquait ce jeudi l'organe de promotion Ticino Turismo dans un communiqué. Fortement touché par les intempéries, le Tessin a vu ses nuitées reculer au premier semestre. Les obstacles à l'accessibilité du canton du sud n'ont pas arrangé les choses. Le tunnel ferroviaire du Gothard, fermé en 2023 suite à un accident, n'a rouvert que partiellement. Plus récemment, les intempéries ont entraîné une fermeture partielle de l'autoroute A13. Les activités balnéaires sont aussi réduites.
En Valais, les acteurs du tourisme sont aussi inquiets après les inondations et laves torrentielles qui ont touché le canton. "On a eu un impact immédiat", reconnaît Damian Constantin, directeur de Valais/Wallis Promotion (VWP). "Le tourisme est guidé par la sécurité", ajoute-t-il.
Le niveau de réservation a ralenti depuis les inondations de fin juin. Seul chiffre avancé par Damian Constantin, qui se base sur un retour de l'Observatoire valaisan du tourisme : 12% de recul pour la parahôtellerie sur les mois de juillet et août.
Les Suisses délaissent le Valais
Toutes les régions touristiques valaisannes enregistrent une baisse de fréquentation. Surtout que les clients ne font pas de distinctions entre les destinations touchées et celles épargnées par les inondations. " Dans la tête des clients, c'est le Valais qui est touché par les inondations, même si les images proviennent d'une région spécifique", regrette Damian Constantin.
Les touristes indigènes sont les plus à même à renoncer à un séjour en Valais, contrairement aux touristes étrangers. "La clientèle des marchés lointains ne fait pas un voyage uniquement en Valais, mais passe en Valais lors d'un voyage plus global", explique le directeur de VWP.
Se rattraper sur l'automne
Damian Constantin l'assure : de janvier à mai, les réservations sont dans la moyenne des années précédentes. "On est quasiment au début de la saison estivale", temporise le Haut-Valaisan. "La saison s'étale de mai à octobre", détaille-t-il. Les acteurs touristiques comptent sur le reste de la saison estivale et l'automne pour se refaire. "Ces dernières années, l'automne a toujours été en croissance en Valais", rassure Damian Constantin.
Reste que les conditions météorologiques de ce printemps et de cet été rappellent que le Valais dépend beaucoup du ciel. La clientèle suisse est majoritaire, réserve au dernier moment et regarde la météo avant de choisir une destination. "On offre un produit en montagne, qui est pénalisé en cas de mauvais temps", conclut Damian Constantin.