Les fromages d'alpage contiennent de moins en moins de toxines bactériennes
De moins en moins de toxines provenant de bactéries sont retrouvées dans les grains de chaudière et les fromages d’alpage, grâce à une bonne prévention et une professionnalisation de la branche. Explications.

Le nombre de fromages d’alpage ne correspondant pas aux normes liées aux toxines bactériennes est en net recul. Les relevés de ces produits laitiers ont lieu chaque année, ceux de 2025 viennent de débuter. Ce sont particulièrement les grains de chaudière qui sont passés au crible.
Des chiffres encourageants
Et selon les chiffres du Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) les données liées à la présence d'entérotoxine provoquée par le staphylocoque, cette bactérie qui entraîne des vomissements et qui peut être nocive pour notre santé, sont particulièrement satisfaisantes. Sur les 54 échantillons analysés l'an dernier, aucun n'en contenait. De plus, seuls 4 dépassaient les normes fixées par le Canton, qui auraient demandé de bloquer le lot de fromage incriminé, et de le faire mûrir avant la mise sur le marché, explique Christian Abbet, le chimiste cantonal adjoint.
Une prise de conscience
Ces analyses sont plus ou moins appréciées selon les alpages. Car certaines sont réalisées par un inspecteur, qui vient parfois par surprise. "Mais elles ont permis une prise de conscience", assure Jacques Pralong, ancien responsable de l’alpage de Somlaproz.
La nouvelle génération de producteurs est bien plus sensible aux questions d’hygiène et de respect des températures. Aussi grâce à une initiative simple, venant de la Société suisse d’économie alpestre, explique Jacques Pralong.
Avec la hausse du mercure, il est notamment devenu plus difficile de gérer les variations de température du fromage. Mais les agriculteurs y sont attentifs, selon Jacques Pralong.