Les étudiants suisses financent de plus en plus leurs études par leurs propres moyens
Durant leur cursus, les étudiants travaillent davantage qu'auparavant mais étudient moins. La tendance s'accentue.
Les étudiants suisses travaillent plus et étudient moins. Si le temps alloué aux études a baissé en moyenne de 2.1 heures par semaine entre 2020 et 2024, celui consacré à une activité rémunérée a augmenté de 0.7 heure par semaine et celui consacré au travail domestique et familial a crû de 0.6 heure. Les étudiants dédient 0.1 heure de moins aux activités bénévoles. Globalement, le temps de travail moyen était de 51.1 heures par semaine, l'an dernier.
Environ trois quarts des étudiants (72%) exerçaient une activité rémunérée à côté de leurs études, en majorité à 40% ou moins, cela même si les taux d'occupation plus élevés ont augmenté en 2024. Cette tendance à la hausse de l'implication dans l'activité rémunérée s'observe depuis 2005 mais s'est accentuée entre 2020 et 2024, constate l'Office fédéral de la statistique dans une enquête publiée ce jeudi.
De ce fait, les étudiants s'appuient moins sur leur famille pour financer leur cursus même si ce soutien compte encore pour moitié. Mais le revenu du travail pèse désormais 42% contre 39% en 2020. Le solde est issu, à égalité, de bourses et prêts publics (4%) ainsi que de prêts bancaires privés (4%).
Pour Yves Rey, chef du Service valaisan des hautes écoles, cela ne signifie pas que, financièrement parlant, la situation des étudiants et plus difficile aujourd'hui qu'il y a quinze ou vingt ans. Il estime que cette évolution est en partie due au développement de la filière HES qui a quasiment, dès le départ, proposé des formations en emploi.
En 2023, 6983 étudiants fréquentaient les hautes écoles valaisannes dont 3846 à distance, immatriculés auprès d'UNIDISTANCE et de la Fernfachhochschule de Brigue.