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L’École valaisanne d’infirmières fête ses 80 ans

En 1944, l’École valaisanne d’infirmières ouvrait ses portes à Sion. En constante évolution depuis sa création, l’école s’apprête à déménager à nouveau. Retour sur son histoire passée et actuelle.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti, Rédaction Rhône FM
01 août 2024, 11:38
/ Màj. le 01 août 2024 à 12:45
Illustrations issu du livre édité pour les 50 ans de l'Ecole valaisanne d'infirmières.
Illustrations issu du livre édité pour les 50 ans de l'Ecole valaisanne d'infirmières.

Durant la première moitié du 20ème siècle, les institutions sanitaires sont en plein essor en Valais, en Suisse, mais aussi en Europe. La création de nombreux hôpitaux demande un certain apport en personnel qualifié. Si les infirmières qui exercent à cette époque ont appris leur métier sur le tas, les institutions veulent approfondir les connaissances en distillant des formations au sein même de leurs locaux. Dans ce contexte où il n’existe pas vraiment de filière pour les infirmières, une école va sortir du bois et proposer une formation solide. En 1944, par le biais du médecin cantonal de l’époque, le Dr Rodolphe Taugwalder et de l’évêque d’alors, Mgr Victor Bieler, l’École valaisanne d’infirmière voit le jour. Première du genre dans le canton, l’école est destinée aux jeunes filles de tout le Valais, qu’elles soient religieuses ou laïques. D’abord placée sous la direction d’une sœur du couvent de Baldegg dans le canton de Lucerne, elle est ensuite gérée par la communauté des sœurs hospitalières de Sion. L’ancienne membre de la direction Anne Jacquier-Delaloye revient sur cette période.

Le déménagement

Dès la première rentrée qui se fera dans un bâtiment sous la Majorie à Sion, 15 élèves se présentent aux cours en français, dont 11 laïques et 4 religieuses. Tandis que 8 élèves, dont 4 sœurs et 4 laïques, se présentent aux cours en allemand. À cette époque le programme est solide, de 7h30 à 11h45 et de 16h45 à 18h45 les élèves travaillent à l’hôpital. Entre ces horaires et à la fin de la journée de travail, les cours sont donnés. Ainsi à la fin de la semaine, chaque élève avoisine les 60 heures d’activité effective. D’abord sous la direction de sœur Angelina Hodel, l’établissement passe dans les mains de la Valaisanne sœur Marie-Zénon Bérard en 1947. Débute alors une expansion qui mènera l’institution jusqu’à la construction de sa propre école en 1955 au chemin de l’Agasse sur les hauteurs de Sion. S’en suivra une extension construite en 1964 qui donnera suite au franc succès que rencontre alors la formation. 

Le passage à la laïcité

Dix ans après l’extension de l’école, sœur Marie-Zénon Bérard laisse les rênes de l’institution à une troisième et dernière sœur du nom d'Irène Seppey qui reprendra la direction en 1974. Elle restera à la tête de l’École valaisanne d’infirmières pendant 20 ans jusqu’en 1994. Année où l’école prend un virage vers la laïcité à la suite de nouvelles prescriptions de formation édictées par la Croix-Rouge. Des prescriptions qui amèneront l’État à réunir les différentes écoles de soins infirmiers du Valais sous une seule et même entité nommé "École valaisanne de Soins infirmiers". Des changements qui acteront aussi le départ des sœurs hospitalières et qui feront de l’année 1994, celle de la laïcisation de l’établissement.

L’héritage des sœurs

La suite pour l’école, ce sera la transformation en HES-SO Valais/Wallis en 2002 et l’obtention d’un Bachelor pour les élèves en 2012. Si l’établissement n’a eu de cesse de se transformer et de se réinventer au grès des besoins et de la réalité du canton, les sœurs hospitalières, véritables pionnières des premières heures ni sont pas étrangères. Emmenant dans leur sillage, de nombreuses infirmières qui garnissent encore aujourd’hui le corps des soignantes du Valais, leur héritage n’est pourtant pas vraiment visible à l’intérieur des murs de l’école qu’elles ont fait vivre durant 50 ans. 

Et demain?

80 ans plus tard, l’École valaisanne d’Infirmière devenue depuis la Haute École de Santé du Valais s’apprête à vivre encore un sacré renouveau. Débuté en août 2023, le chantier du nouveau « Campus Santé » situé à côté de l’hôpital de Sion sera prêt à accueillir des étudiants pour la rentrée de septembre 2026. Ainsi, plus de dix salles de soins, six salles de simulations, des salles de classe adaptées serviront de décor pour distiller la meilleure formation possible aux futurs étudiants en soins infirmiers. De plus, ce nouvel écrin vise aussi à faire venir des étudiants issus de plus loin que de la plaine du Rhône. 


Si se pencher sur l’avenir de l’école peut paraître stimulant, s’arrêter un instant sur le combat que mènent les soignants au quotidien semble primordial. Les premières élèves de l’époque étaient astreintes à des semaines de 60 heures, compilant travail en hôpital et étude dans la même journée. Si les conditions se sont améliorées année après année, à l’heure de fêter les 80 ans de l’école, le problème est toujours sur la table. Mis en lumière durant la période COVID, qu’en est-il trois ans plus tard ? « Trois ans plus tard, les conditions de travail des infirmières sont toujours à améliorer et il devient urgent de le faire. Car nous souffrons déjà de la pénurie », nous livre l’actuel co-responsable de la filière en Soins infirmiers, Anne-Sylvaine Héritier.

AC
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