Le volume de bois récolté continue de baisser en Valais
La tendance amorcée il y a quelques années se poursuit en 2024, selon des chiffres publiés mercredi par l'Office fédéral de la statistique.
L'an dernier, près de 109'000 m3 de matériau ont été enlevés aux forêts du canton. C'est 7% de moins qu'un an plus tôt (116'700 m3). C'est même 17% de moins qu'en 2022 (128'200), selon des chiffres publiés mercredi par l'office fédéral de la statistique.
Sur le plan suisse, le mouvement est le même, avec un recul de 2% des récoltes de bois en 2024. L'OFS avance qu'une "tendance à la baisse de la demande et, par conséquent, des prix du bois a joué un rôle".
À noter que ces prélèvements sont particulièrement faibles en Valais. Avec 109'500 hectares de forêts, le canton est juste en dessous des surfaces enregistrées par le voisin vaudois (126'600). Mais celui-ci retire quatre fois plus de matériau par an.
Topographie en cause
Pour Christina Giesch, directrice de Forêt Valais – l'association faitière des propriétaires de forêt valaisans -, la topographie du canton entre en ligne de compte. Elle rend l'exploitation particulièrement difficile, et donc très coûteuse.
Or l'entretien est essentiel pour maintenir le rôle de protection que les forêts jouent contre les dangers naturels. Selon le canton du Valais 87% des forêts sur le territoire cantonal ont cette fonction. "Le but des interventions forestières est de maintenir ces forêts dans un état qui leur permet de remplir leur fonction de manière optimale et sans interruption", précise le Service des forêts, de la nature et du paysage sur son site internet.
L'an dernier, le maintien de ces espaces a coûté 25,5 millions de francs au canton. Des budgets qu'il faut maintenir tous les ans. Si les collectivités publiques ont pris conscience de l'importance de ces forêts de protection, les moyens nécessaires à leur entretien entrent parfois en concurrence avec d'autres projets dans leurs dépenses, précise encore Christina Giesch.
Rappelons qu'en Valais, plus du 90% des forêts appartiennent aux collectivités publiques, en majorité les bourgeoisies.