Le système de santé mentale valaisan est de plus en plus sous pression
Les délais d’attente pour les consultations en psychologie et psychothérapie continuent de s’allonger. Cela préoccupe les professionnels du domaine. Le point avec Elodie Von Rotz, co-présidente de l’Association des Psychologues du Valais (APVs).
Les psychologues sont préoccupés. D'un côté, la demande en psychologie et psychothérapie continue de prendre l'ascenseur. De l'autre, le nombre de praticiens diminue. De plus en plus de professionnels perdent leur travail, et la situation des psychologues se détériore. En cause, un changement dans les remboursements par les assurances.
Pour rappel des faits, une nouvelle ordonnance fédérale est entrée en vigueur au début de l’an dernier. Celle-ci stipule que les prestations des psychologues-psychothérapeutes en formation ne sont plus prises en charge par la caisse-maladie obligatoire, déplore Elodie vont Rotz, co-présidente pour la section du Bas-Valais de l'Association des Psychologues du Valais. Depuis, certains politiciens ont essayé d'empoigner le problème. Mais rien n'a changé.
Les assurances se renvoient la balle. Les psychologues sont pris en charge par certaines complémentaires, mais pas toutes, selon l’APVs.
A cause de cela, près d’un tiers des psychologues en cours de formation ont perdu leur emploi en Valais. Alors que le système de santé mentale est sous pression, soupire Elodie Von Rotz.
Plus de 900 patients auraient perdu leur suivi depuis l'an dernier.
Rappelons qu'une motion avait été déposée l'été dernier par le conseiller national valaisan Benjamin Roduit, pour soutenir les psychothérapeutes en formation. Mais elle a été rejetée par le Conseil des Etats.
Le problème est donc toujours en suspens. Un tarif provisoire a été fixé par les cantons, mais le barème définif reste à déterminer, selon l'APVs.