Le parlement valaisan dit oui à la privatisation de tâches relevant de l’exécution des peines
Par 100 voix contre 27, les députés ont accepté en première lecture, la modification de la Loi d'application de son Code pénal. Ce projet vise à déléguer une partie de l'exécution des peines.

La majorité des deux tiers n'a toutefois pas été atteinte pour que cette modification de loi soit validée en une seule lecture. Le PS, le PLR et les Vert-e-s ont milité pour une seconde lecture qui aura lieu ultérieurement.
La nouvelle loi prévoit qu’il peut être confié à des entités publiques ou privées des tâches relatives à l'exécution des peines et des mesures, en particulier dans les domaines de la santé, de l'encadrement, de la sécurité et du transport.
La délégation des mesures thérapeutiques institutionnelles en milieu fermé est notamment envisagée sur le long terme, avec ce projet.
Le Grand Conseil a toutefois validé un amendement du PLR demandant que les techniques d'utilisation de la force physique et les moyens auxiliaires susceptibles d'entraver les voies respiratoires, en particulier les casques intégraux et les bâillons, soient interdits. Enfin, le plénum a validé un amendement socialiste visant à accepter que le SAPEM puisse vérifier régulièrement que les délégataires remplissent les exigences légales et fournissent des prestations de qualité.
A la tribune, Stéphane Ganzer, Conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité, des institutions et du sport, a rappelé "que cette loi doit permettre de résoudre un double problème : le recrutement de personnel qualifié et un manque d’infrastructures nécessaires à l’accueil de ces mesures thérapeutiques."