Le musée d'art du Valais vit une petite révolution en misant sur des cycles annuels d'expositions
En renonçant depuis le printemps à sa collection permanente, l'institution a décidé de changer ses habitudes. Elle mise désormais sur des cycles annuels, afin de mieux mettre en valeur ses collections.
Une thématique commune abordée sous divers angles: c'est l'approche adoptée depuis le printemps dernier par le musée d'art du Valais. Fini l'accrochage permanent qui change tous les dix ans. L'institution souhaite mettre davantage en valeur ses collections, fortes de 6000 œuvres. Pour ce faire, elle mise donc sur des installations temporaires, qui changeront tous les ans.
"C'est l'envie de voir ce qui se trouve dans nos fonds, de faire découvrir des artistes, de faire découvrir des aspects de la collection qui avaient été moins mis en avant jusque-là", explique Laurence Schmidlin, la directrice du musée d'art du Valais, pour expliquer cette nouvelle méthode.
Faire connaitre davantage d'artistes que l'école de Savièse
Il y a certes des artistes fétiches pour le public, comme l'école de Savièse par exemple. Mais "une collection se réduit rarement à un ou deux artistes. Elle est toujours beaucoup plus vaste et je crois que c'est le travail qu'on doit faire, de faire connaitre ces artistes, de faire connaitre ces œuvres et de les diffuser", note la directrice.
Pour cette première année, l'institution a choisi comme thématique 'les grands espaces'. Cela permet de faire écho à l'ancienne collection permanente, 'Regarder le paysage'. Pour l'occasion, deux artistes contemporaines, Magali Dougoud et Vivian Suter, ont aussi été invitées à présenter leur travail.
Une réaction positive du public
Laurence Schmidlin assure que le public réagit bien à ce changement de philosophie. "On était presque surpris, parce qu'on avait peur de déstabiliser les publics", reconnait la directrice. Mais les visiteurs se montrent intrigués face à des pratiques artistiques qu'ils connaissent mal.
"Cette idée que chaque année, les choses changeront le rend d'autant plus curieux parce qu'on sent que le temps est limité pour découvrir ces expositions", souligne encore Laurence Schmidlin.
La directrice de l'institution voit la période actuelle comme une transition avant la mise sur pied du pôle muséal, qui devrait voir le jour dans les quinze prochaines années sur le site des collines de Valère et de Tourbillon.
"On a cette période intermédiaire dans laquelle on peut se permettre de tester. Et tout ce qu'on fera pendant cette période va servir le projet qu'on développera lorsque le musée sera intégré au pôle muséal et culturel", note Laurence Schmidlin. "Cela nous permet de sortir des sentiers battus et de tester de nouvelles choses".