Le Martignerain lève le voile sur son quotidien de guérisseur et faiseur de secrets
Il lève le voile sur son quotidien de faiseur de secrets. Georges Delaloye sort un nouvel ouvrage pour démystifier les guérisseurs. A 70 ans, le Martignerain reçoit environ 300 demandes d'aide par jour.
Georges Delaloye revient avec un second ouvrage. Après "Que puis-je faire pour vous ? Journal de vie d'un guérisseur et faiseur de secrets", qui s'est écoulé à 30'000 exemplaires, le Martignerain se dévoile encore davantage. Il vient de publier aux éditions "Château et Attinger" "Le Secret dévoilé d'un guérisseur".
Le livre a pour objectif de démystifier les faiseurs de secrets, longtemps considérés comme des charlatans ou des sorciers. "C'est intéressant de savoir comment ça fonctionne", reconnaît le Valaisan. Pendant des siècles, les faiseurs de secrets sont traqués et brûlés sur les bûchers. "Beaucoup de faiseurs de secrets ont disparu sans révéler leur formule", regrette Georges Delaloye. Si les temps ont depuis changé, les hôpitaux font même appel aujourd'hui aux guérisseurs, les faiseurs de secrets fascinent toujours. "Dès que l'on parle du secret, on attire des gens", explique le Martignerain.
Le secret dévoilé
Georges Delaloye fête cette année vingt ans de secret. Un don légué par feu son frère Paul-Marc en 2005. Dans son ouvrage, le guérisseur du coude du Rhône raconte son quotidien, ses méthodes pour accomplir le secret et dévoile quelques prières à faire soi-même pour soulager un eczéma, une brûlure ou stopper une hémorragie. "Si vous avez une certaine spiritualité, de l'empathie, de la générosité, vous pouvez être un faiseur de secrets", dévoile Georges Delaloye. "Après, il faudra découvrir ce secret qui est en vous, cette puissance dans le bien-être que vous pouvez transmettre aux gens", poursuit-il. En toile de fond, et pas des moindres, la spiritualité. "On est en phase avec le divin", raconte Georges Delaloye. Les textes commencent et se terminent d'ailleurs par des prières catholiques.
Georges Delaloye reçoit par SMS – c'est sa méthode – près de 300 demandes d'aide par jour. "On essaie toujours d'aider. Mais, c'est parfois difficile de dire à certaines personnes, qui n'ont pas reçu l'apaisement nécessaire, que ça n'a pas fonctionné", confie le faiseur de secrets.
À 70 balais, comme il le dit, Georges Delaloye se sent fatigué et épuisé. "C'est de plus en plus difficile", reconnaît-il. 300 demandes par jour, six heures de réponse quotidienne. Le livre partage aussi des témoignages de personnes qui ont eu recours à ses soins. Des partages positifs, mais aussi les témoignages négatifs de ceux qui n'y croient pas ou n'ont pas pu être aidés.
La transmission du secret
Georges Delaloye a transmis son secret à ses enfants et à deux connaissances. Le Martignerain a notamment donné son don sur les brûlures à une infirmière du Tchad, qu'il a connu lors de sa formation d'ambulancier au CHUV à Lausanne. Au Tchad, beaucoup de femmes se brûlaient à l'époque en raison de la dangerosité et de la vétusté des cuisinières. "En général, c'est le faiseur de secrets qui s'aperçoit à quelle personne il pourrait donner le secret", explique Georges Delaloye. "Et sinon une dizaine de personnes par jour me demande le secret", rigole-t-il. "Mais, ça ne se fait pas comme ça. Il faut que l'énergie passe entre les deux personnes", raconte-t-il.
Parfois, les guérisseurs se transmettent le secret entre eux. Sur leur lit de mort, certains faiseurs de secrets profitent d'un dernier souffle pour remettre leur don à l'infirmière présente à leur chevet. Si cette personne n'est pas apte à recevoir le secret et à le faire, elle le transmet généralement à un guérisseur.