Le licenciement d'un officier instructeur étroitement lié à la Patrouile des Glaciers est justifié
Le licenciement d'un officier instructeur étroitement lié à la Patrouile des Glaciers est justifié, estime le Tribunal administratif fédéral. L'Armée a considéré à bon droit que son activité ainsi que d'autres faits avaient porté irrémédiablement atteinte au lien de confiance.

Ce lieutenant-colonel était l'adjoint du commandant de la Patrouille des Glaciers (PdG). Depuis 2015, il était également membre du comité de l'Association de soutien, de gestion et de promotion de la patrouille (ASPdG), qu'il a brièvement dirigé en 2020.
Dans le sillage du scandale qui a secoué l'ASPdG dès 2020, l'Armée a conclu à un conflit d'intérêts avec la fonction d'officier et à un risque de dégât d'image dû aux indemnités considérables versées aux membres du comité. L'intéressé a été sommé de mettre fin à cet engagement.
Suite à un commentaire de l'officier sur le réseau LinkedIn, les relations se sont encore détériorées avec son employeur. Celui-ci lui a communiqué son intention de résilier son contrat de travail au 31 mars 2022. Finalement, la mesure a été reportée à fin novembre, en raison de son incapacité de travail.
Dans un arrêt publié jeudi, le Tribunal admistratif fédéral rejette le recours de l'officier. Il estime que ce dernier n'a pas suffisamment étayé les faits qui rendraient plausible un licenciement abusif. En particulier, le grief de harcèlement psychologique n'est pas établi.
Malgré son ancienneté et son âge, le recourant n'a pas droit à une indemnité. En effet, la résiliation est motivée par une faute et l'Armée disposait de raisons suffisantes. L'arrêt n'est pas définitif et peut être attaqué devant le Tribunal fédéral.
Dans une procédure séparée, les juges de Saint-Gall admettent un recours du lieutenant-colonel concernant la consultation intégrale d'une note de service confidentielle. Ce document relatant des irrégularités concernant la patrouille avait déjà été transmis sous forme caviardée à un journaliste du Matin Dimanche.
Pour le Tribunal administratif fédéral, l'Armée a refusé abusivement la demande de l'officier. La décision est annulée et l'employeur devra expliquer en détail pour quelles raisons certains passages devraient être noircis.