Le fond du Val de Bagnes est à nouveau accessible par la route
Depuis ce mercredi matin à 6h, le Haut Val de Bagnes est de nouveau desservi par la route. Le secteur du Fregnoley, isolé depuis le 2 juin après que les laves torrentielles ont emporté le pont fusible, possède désormais un pont carrossable.
Le Fregnoley possède à nouveau un pont carrossable. Isolé du reste de la vallée depuis le 2 juin, après que les laves torrentielles ont emporté le pont fusible, le fond du Val de Bagnes peut enfin être rejoint depuis ce mercredi 06h00.
Des perspectives qui devraient redonner un peu de souffle aux habitants du fond de la vallée, coupés du reste du monde pour la deuxième fois en moins d’un an. Si le président de Val de Bagnes, Fabien Sauthier, espère que cela permettra d’apaiser les tensions, il se projette déjà sur les mois à venir.
"Est-ce qu’au printemps prochain, on recommence le cirque", s’interroge-t-il. Pour lui, la mobilité devrait être assurée en 2026, mais rien ne garantit que la montagne restera stable. Le mois d’avril reste critique, car la fonte des neiges augmente fortement le risque de laves torrentielles.
La suite
Une fois le pont militaire retiré, l’accès se fera via un nouveau pont fusible. Mais il ne s’agit que d’une étape transitoire. Le chantier de la galerie, conçue pour sécuriser durablement la traversée du cône de déjection, doit reprendre début août avec comme objectif de le terminer pour le mois de mars 2026.
Eric Duc, ingénieur cantonal suppléant, ne prévoit pas pour l’instant de prolonger l’usage du pont militaire : "Nous n’aurons vraisemblablement pas l’utilité de prolonger le pont vu les mesures prises en parallèle, en lien avec le rétablissement de la route, du pont fusible et la suite des travaux de la galerie."
Un pont entre Lourtier et Sarreyer
Autre dossier délicat : la liaison entre Lourtier et Sarreyer. En plus de la galerie et de la route de secours sur la rive gauche de la Dranse, un nouveau pont doit être construit en rive droite. Mais le terrain instable complique la tâche.
Des sondages géotechniques sont en cours pour tenter d’identifier une zone suffisamment stable pour accueillir les fondations de l’ouvrage : "Pour nous, c’est assez difficile de déterminer vraiment où se trouve le bon sol", explique Eric Duc.
L’intervention de l’armée
Le pont militaire entre Champsec et Lourtier a été inauguré mardi soir, en présence des autorités communales, cantonales et de l’armée. La structure a été officiellement remise à l’État du Valais. Il s’agit d’un prêt qui court jusqu’à fin novembre. Pour le divisionnaire Raynald Droz, chef de la division territoriale 1, ce type d’intervention reste crucial, même s’il rappelle que la mission première de l’armée reste la défense.