Le Conseil d'Etat ne veut pas de l’introduction d’un impôt cantonal sur les résidences secondaires
Le Gouvernement valaisan rejette l’introduction d’un impôt cantonal sur les résidences secondaires occupées par leur propriétaire soumis au vote le 28 septembre. Il craint pour la santé des finances cantonales et l'entretien du parc immobilier privé.

Le Gouvernement valaisan prend position sur la votation fédérale du 28 septembre sur l’introduction d’un impôt cantonal sur les résidences secondaires. Il recommande le rejet de cet objet, qui entraînera la suppression de l'imposition de la valeur locative.
Cette dernière correspond au loyer que les propriétaires pourraient obtenir en louant leur logement. Ce montant fictif, généralement pris en compte à hauteur de 60%, vient s'ajouter au revenu imposable. Les charges associées à ce revenu, telles que les intérêts passifs ou les frais d’entretien, sont aujourd’hui fiscalement déductibles.
Le Conseil d’Etat estime que cette réforme serait défavorable à notre canton, qui compte un grand nombre de résidences secondaires. Les recettes de l’imposition de la valeur locative perçues en Valais sont estimées à 70 millions de francs - 35 pour les communes, 35 pour les cantons.
Pour lui, la suppression de ce système poserait plusieurs difficultés. Tout d’abord, l’absence de déductions pour les frais d’entretien pourrait nuire à la qualité du parc immobilier, les propriétaires étant susceptibles de réduire ou reporter des travaux de rénovation. Le gouvernement craint également une augmentation des travaux réalisés au noir dans les habitations, liée à absence d’obligation de présenter une facture pour les déductions.